Création d'équipes esport par des figures comme Squeezie, Gotaga et Brawks : "Je pense que cela va changer l'esport sur le long terme", analyse Laure Valée
La popularité, la passion et l'expérience. Squeezie, Gotaga et Brawks, trois influenceurs français très importants dans l'univers du gaming et de l'esport sur Twitch et sur YouTube, créent ensemble une nouvelle structure esport : "Gentle Mates". Avec une première équipe annoncée sur le jeu Valorant, cette nouvelle entité, peut, de par le profil de ses créateurs, espérer un bel avenir. Analyse avec Laure Valée, consultante esport de franceinfo.
francienfo : Squeezie, 18 millions d'abonnés, annonce la création de sa nouvelle équipe d'esport avec Gotaga et Brawks qui sont deux figures du milieux. C'est forcément une nouvelle importante pour le secteur ?
Laure Valée : C'est une énorme annonce dans le monde du jeu vidéo et de l'esport. Squeezie, Gotaga et Brawks... Trois pseudos, trois noms que le grand public ne connaît pas forcément, mais qui réunissent, à eux trois, des millions et des millions de fans sur les réseaux sociaux et les plateformes qui diffusent du contenu, comme YouTube et Twitch.
Petit élément de contexte : il faut savoir Gotaga et Brawks ont déjà co-fondé il y a 10 ans, le club Vitality, principale structure française et une des plus grosses d'Europe. Ils ont quitté le navire depuis, mais lancent donc ce nouveau projet, cette nouvelle équipe, "Gentle Mates".
Des gamers, devenus influenceurs, déjà chefs d'entreprises, mais désormais patrons d'un club d'esport... C'est quand même un autre métier ?
Laure Valée : C'est vrai que cela peut paraître assez bizarre vu comme ça, mais je pense que c'est justement ce qui va faire la force du projet, parce que, vu le casting, vu les personnes impliquées, ce sont de fortes communautés de fans qui vont se mélanger, le tout mêlé à l'expérience de Brawks et Gotaga - Gotaga qui, on le rappelle, est un ancien joueur professionnel, l'un des pionniers de l'esport en France.
Ils savent ce que c'est que de faire naître un club d'esport. Ils savent ce que c'est que de recruter des joueurs, de monter une structure, d'avoir le meilleur encadrement possible. Maintenant il faut trouver des locaux, aller chercher des sponsors, assurer une pérennité de la structure. C'est là que leurs expériences, unies, pourront permettre de monter un projet qui sera solide.
Pensez-vous que cet engouement et ces initiatives d'influenceurs sont une bonne chose pour l'esport ?
Laure Valée : En tant que fan d'esport, je trouve que c'est vraiment génial. On l'a bien vu avec la Karmine Corp en France, qui a eu un succès colossal. La KC qui vient de l'association de Prime et Kameto, deux influenceurs. Je pense que dans l'esport, on manquait un peu, peut-être, d'incarnations pour les équipes, qui se sont beaucoup construites sur le modèle sportif. Mais finalement l'esport, c'est assez différent. Voir différentes équipes et structures esport se créer, s'incarner et rameuter de grosses communautés de fans, je pense que ça va changer l'esport sur le long terme, et j'espère en voir de plus en plus.
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