Philippe, 23 ans : "Je ne me sens pas en sécurité partout"

Sur la promenade des Anglais à Nice, Philippe prend sa pause déjeuner avec un ami, face à la mer. Niçois d'origine, très fier de sa région, il achève à 23 ans des études en chirurgie dentaire. Pour cette élection présidentielle, Philippe se reconnaît dans plusieurs candidats à la fois, tantôt à droite, à gauche, au centre ou chez les écologistes. Il y a un sujet qui le préoccupe particulièrement : la sécurité.

"Il y a une insécurité qui est là"

Nice est la ville la plus surveillée de France avec une caméra pour 110 habitants. Pour Philippe, 23 ans, "cela prouve bien quelque chose, ça veut dire qu'il y a une insécurité qui est là". L'étudiant en chirurgie dentaire trouve qu'Emmanuel Macron "n'a pas totalement géré cette insécurité. Il y a un vrai travail de fond à faire là-dessus", estime-t-il.

"Je ne me sens pas en sécurité partout", regrette Philippe. "Si je vais à Monaco, je me sens en sécurité, si je vais à Marseille un peu moins." Le jeune étudiant a l'impression qu'il ne peut plus aller dans "certains quartiers". 

Je trouve qu'il y a des quartiers à Marseille dans lesquels on ne peut plus aller. Ça me révolte.

Philippe, 23 ans

à franceinfo

Philippe préfère "éviter" d'aller dans certains quartiers qu'il juge pas sûrs. "Je trouve ça dommage", ajoute-t-il. 

"Je me reconnais un petit peu dans tous les discours politiques"

Politiquement, Philippe explique se reconnaître "dans un petit peu tous les discours politiques". L'étudiant trouve des idées pertinentes dans chacun des programmes proposés. "J'ai du mal à m'y retrouver", avoue-t-il.

Comme beaucoup de personnes de sa génération, Philippe ne soutient pas un parti politique en particulier. "Il y a plusieurs candidats qui reprennent ce que je pense. Emmanuel Macron, Valérie Pécresse...Je ne suis pas fan des idées extrémistes."

J'ai aussi une conscience écolo mais c'est mixé avec des idées de droite, du centre, de gauche... Je suis de tous les fronts.

Philippe, 23 ans

à franceinfo

Ni de droite, ni de gauche, pas centriste, ni écologiste... Les étiquettes politiques, "pour moi ça ne veut pas dire grand chose. J'aime bien les idées de plusieurs candidats à la fois. Il n'y en a pas un que je soutiens à 100%." 

À 23 ans, Philippe avoue n'avoir jamais voté aux élections municipales ni aux départementales. "Pour la présidentielle, je me motive mais pour les municipales, c'est vrai que je n'ai pas été assidu."