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Whitney, 29 ans, atteinte d'un cancer du sein : "Travailler, fonder une famille... Tout s'arrête"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. vendredi 22 octobre, rencontre avec Whitney, 29 ans, atteinte d'un cancer du sein.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Whitney, 29 ans, atteinte d'un cancer du sein, à Paris. (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Direction l'Institut Curie, une fondation spécialisée dans la recherche et le traitement du cancer, à Paris, pour rencontrer Whitney, 29 ans. On lui a diagnostiqué un cancer du sein au début de l'année 2021. Bien que cette maladie se développe dans 80% des cas après 50 ans (selon l'Institut national du cancer), elle peut aussi toucher les jeunes femmes. A une époque de la vie où l'on se construit, la maladie vient tout bousculer.

"La gynécologue m'a dit qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter"

Avant que le diagnostic tombe début 2021, cela faisait déjà deux ans que Whitney avait repéré "une boule" au niveau de son sein "grâce à l'auto-palpation", explique-t-elle. Elle n'avait que 26 ans à l'époque. Sauf que sa gynécologue n'a pas pris ses inquiétudes au sérieux : "Elle m'a dit qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter et que c'était un kyste", se souvient-elle. La masse a "commencé à prendre trop de place" et à devenir douloureuse. Whitney a donc insisté et le 10 février 2021, le diagnostic est tombé. 

"Mon monde s'est écroulé. Je ne voulais pas y croire. Je me suis mise en mode guerrière et j'ai suivi toutes les instructions qu'on me donnait pour sauver ma vie."

Whitney, 29 ans

à franceinfo

Quand on apprend qu'on a un cancer à 29 ans, "tout s'arrête", dit Whitney. "On ne peut plus travailler", ajoute-t-elle, évoquant la fatigue liée aux traitements lourds. Ces traitements viennent également remettre en cause l'éventuel projet de faire des enfants. "Fonder une famille, tout ça, ça s'arrête", lance Whitney.  

La maladie a tout changé. "Avant, je restais dans ma zone de confort. Aujourd'hui, je comprends l'importance de la vie. Le fait d'avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête... Il faut que je profite à fond. Dès qu'il y a une opportunité qui se présente, j'y vais. J'ai la rage de vivre", raconte Whitney, fière d'avoir fait un saut en parachute la semaine dernière.

"Mon message : faire plus de campagnes de dépistage"

Whitney fait partie du Gang des Crânes rasés, une association créée par Caroline Bellegarde pour sensibiliser les jeunes à la maladie et les encourager à se faire dépister précocément. Passionnée par le crochet, Whitney a lancé sa propre marque d'accessoires dont certains fonds sont reversés à des associations.

Côté politique, Whitney est particulièrement sensible aux questions liées à la santé. "Depuis la crise du Covid, je m'y intéresse beaucoup plus qu'avant, dit-elle. Mon message, ça serait de faire plus de campagnes de dépistage et de communication sur le sujet." Quant à l'avenir, Whitney ne le voit pas, dit-elle. "Pas dans le sens négatif, mais c'est plus que je vis au jour le jour. Un jour à la fois."

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