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Guerre d'Algérie (2) : La bataille d'Alger (1957) et ses conséquences

Après Sétif 1945 et la Toussaint Rouge 1954, avec la bataille d’Alger en 1957, la guerre d’Algérie entre dans une nouvelle phase. Les pleins pouvoirs sont accordés à l'armée. L'unité en métropole se fissure sur fond de critique de la censure et, de plus en plus, de la torture.
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Sipa Press - La bataille d'Alger)

Au début du mois de janvier 1957, la bataille d’Alger commence. Et elle est le symbole de l’échec de la force militaire française…

La Bataille d'Alger

Pour comprendre, il faut remonter un peu en arrière. A partir de février 1956, le nombre d’hommes se multiplie en Algérie. 190.000 sont envoyés auxquels se rajoutent des dizaines de milliers d’appelés en avril. Entre temps, en mars 1956, les pouvoirs spéciaux ont été votés.

Ils permettent une action militaire renforcée, une suspension de la plupart des garanties de libertés individuelles en Algérie. En fait, il s’agit des pleins pouvoirs accordés à l’armée sous la conduite de Robert Lacoste, ministre résident et gouverneur général de l’Algérie.

Ainsi, la censure se développe et ce n’est pas pour déplaire à certains comme Paul Troisgros. C’est un membre du Front national pour l’Algérie française, mouvement dans lequel il côtoie un certain Jean-Marie Le Pen. Et pour lui, le moral des militaires est primordial

"Nous avons constaté le mal que pouvait faire une certaine presse "
 

La censure, les restrictions… Tout cela ne calme pas les nationalistes du FLN, loin de là. La plupart des élus musulmans comme Ferhat Abbas rejoignent le camp des nationalistes, les attentats se multiplient et les tensions se cristallisent à Alger.

Robert Lacoste confie alors la pacification de la Casbah au général Massu. C’est  la bataille d’Alger.

 

L'unité nationale se fissure

Dans le même temps, en métropole, l’unité se fissure. Durant l’été 1956, les socialistes commencent certes en vain, à approcher le FLN pour négocier.

Mais surtout, la question de la torture s’invite dans le débat national. A partir de février 1957, l’hebdo Témoignage Chrétien accorde une place importante à la question. Et il est repris si bien que la commission de sauvegarde des droits et libertés individuellement public des rapports militaires sur le suje

Massu ordonne à ses hommes de ne pas oublier la "parcelle d'amour de Lyautey " . L’ONU accuse la France. Le pays est de plus en plus divisé. Un nom commence à se murmurer chez les Pieds-Noirs, celui d’un certain Charles de Gaulle

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