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Histoires d'info. La Fête de l'Humanité, un événement avant tout politique

Si la Fête de l'Humanité est notamment connue pour ses concerts et ses spectacles, elle puise ses origines dans la représentation des partis politiques français, qui étaient réunis par Marcel Cachin, créateur de l'événement et directeur du journal éponyme. 

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
De gauche à droite : Marcel Cachin (fondateur du Parti communiste français et directeur de l'"Humanité", 4e à gauche), Maurice Thorez (5e à gauche) et Jacques Duclos (3e à droite) ainsi qu'André Marty (PCF, 2e à droite). (AFP)

La Fête de l’Humanité a été un événement hyperpolitique, au point de parler de "repolitisation." Elle renaît après la guerre et l'occupation et l'on peut dire que c'est les communistes qui triomphent au vu des nombreux uniformes soviétiques que l'on pouvait voir en 1945. Environ 1 million de personnes se rassemblent lors de cette "renaissance" de la Fête de l'Humanité.
Le record de 300 000 participants en 1936 pour Fêter le Front populaire a été donc littéralement pulvérisé.

Un événement d'abord politique 

Si des chanteurs viennent conférer une dimension plus festive à cette "manifestation de solidarité prolétarienne" comme la qualifiait Marcel Cochin son fondateur en 1930, la Fête de l’Humanité n’en demeurait pas moins un événement d’abord politique, organisée par l’organe officiel du parti, le journal L’Humanité. En 1970, le concert de Pink Floyd fait tout de même un peu d’ombre aux discours politiques et de nombreux jeunes qui s’y pressent n’ont ni carte ni même désir d’adhérer au PCF.

Un événement moins politisé qu'autrefois

En 1991, le Mur de Berlin est tombé, les démocraties populaires ont fait leurs révolutions, et l’URSS vit ses dernières heures. La Fête de l'Humanité est moins fréquentée.

Les communistes du monde entier sont revenus progressivement et Lénine n’est plus une figure honteuse. Elle reste un évènement où l’on se presse plus pour les concerts que pour les débats sur le matérialisme historique.
La figure de Maurice Audin ramène, cette année, de la politique, de quoi donner du baume au cœur aux organisateurs.

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