Histoires d'info. La Fête de l'Humanité, un événement avant tout politique
Si la Fête de l'Humanité est notamment connue pour ses concerts et ses spectacles, elle puise ses origines dans la représentation des partis politiques français, qui étaient réunis par Marcel Cachin, créateur de l'événement et directeur du journal éponyme.
La Fête de l’Humanité a été un événement hyperpolitique, au point de parler de "repolitisation." Elle renaît après la guerre et l'occupation et l'on peut dire que c'est les communistes qui triomphent au vu des nombreux uniformes soviétiques que l'on pouvait voir en 1945. Environ 1 million de personnes se rassemblent lors de cette "renaissance" de la Fête de l'Humanité.
Le record de 300 000 participants en 1936 pour Fêter le Front populaire a été donc littéralement pulvérisé.
Un événement d'abord politique
Si des chanteurs viennent conférer une dimension plus festive à cette "manifestation de solidarité prolétarienne" comme la qualifiait Marcel Cochin son fondateur en 1930, la Fête de l’Humanité n’en demeurait pas moins un événement d’abord politique, organisée par l’organe officiel du parti, le journal L’Humanité. En 1970, le concert de Pink Floyd fait tout de même un peu d’ombre aux discours politiques et de nombreux jeunes qui s’y pressent n’ont ni carte ni même désir d’adhérer au PCF.
Un événement moins politisé qu'autrefois
En 1991, le Mur de Berlin est tombé, les démocraties populaires ont fait leurs révolutions, et l’URSS vit ses dernières heures. La Fête de l'Humanité est moins fréquentée.
Les communistes du monde entier sont revenus progressivement et Lénine n’est plus une figure honteuse. Elle reste un évènement où l’on se presse plus pour les concerts que pour les débats sur le matérialisme historique.
La figure de Maurice Audin ramène, cette année, de la politique, de quoi donner du baume au cœur aux organisateurs.
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