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Histoires d'info. La success-story de Vincent Bolloré

C'est dans les années 1980 que Vincent Bolloré fait son apparition dans les médias français après avoir racheté l'entreprise familiale mal en point, à une époque où la France se passionne pour les réussites individuelles.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre de l'époque, Jacques Chirac, remet le 14 octobre 1987 à Paris le prix de Manager de l'année, décerné par "Le nouvel Economiste" à Vincent Bolloré, président de l'entreprise Bolloré Technologies. (JOEL ROBINE / AFP)

L’histoire de l’un des plus grands patrons français, Vincent Bolloré, remonte à l’année 1861. Cette année-là, sous Napoléon III, un autre Bolloré, Jean-René, reprend les papeteries d'Odet fondées en 1822 par Nicolas Le Marié. Vincent Bolloré, lui, surgit dans les médias français au milieu des années 1980, à une période où la France se passionne pour les chefs d’entreprises comme Bernard Tapie, surtout ceux qui se sont faits tous seuls.

De la banque au papier à cigarette 

Contrairement aux apparences, Vincent Bolloré n’est pas un héritier. Il fait le pari de racheter l'entreprise familiale, toujours spécialisée dans le papier à cigarette, le fameux OCB, alors que celle-ci est au bord de la faillite. Vincent Bolloré la reprend en 1981, après avoir passé plusieurs années dans la banque.

Dans l’émission "Enjeu" diffusée en mars 1985 sur TF1, un long reportage intitulé "Bolloré : Quimper gagne" est consacré à la réussite du fringant Vincent Bolloré qui revient sur ce succès : "Nous sommes une entreprise spéciale, on exporte 90%. On est leader mondial sur des créneaux technologiques, on a une gestion sociale extrêmement participative, on s'intéresse à notre environnement régional et on gagne en plus de l'argent. Tout ça, ce sont des qualités assez rares."

Une image qui a tout pour plaire

Ancrage breton, haute technologie et leader mondial de son secteur, Vincent Bolloré a tout pour plaire à la France qui s’est tardivement convertie à la fascination très anglo-saxonne pour la réussite individuelle.

Il a, de surcroît, l’image d’un patron social, tel qu'il est présenté dans le reportage de TF1 de 1985, à l’écoute de ses salariés, une image bien loin de celle qui est la sienne aujourd’hui.

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