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Histoires d'info. L’équipe de Saint-Étienne, vaincue, défile sur les Champs-Élysées

Ils ont subi un ou des échecs et ils ont été célèbres. Thomas Snégaroff nous fait revivre les moments les plus épiques de leur vie. Le 13 mai 1976, toute l'équipe de football de Saint-Étienne, les Verts, défilent sur les Champs-Élysées pour célébrer leur... défaite, la veille, en finale de la coupe d'Europe des clubs champions, face au Bayern de Munich.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le président du club de Saint-Etienne Roger Rocher et l'entraineur de l'équipe première Robert Herbin signent des autographes sur les Champs-Elysées, le 13 mai 1975. (STF / AFP)

C’est une scène étrange. Sur les Champs-Élysées où l’on a célébré quelques grands succès footballistiques en 1998 ou en 2018 par exemple, en ce 13 mai 1976, ce sont des perdants à la mine d’abord triste qui défilent. Le journaliste Roger Gicquel raconte : "Il y a aussi la triomphale défaite des footballeurs de Saint-Étienne. Les Gaulois s'étaient entendu dire un jour 'malheur aux vaincus'. Les Astérix du ballon rond en 1976 sont couverts d'honneur pour avoir perdu 1 à 0 devant les Germains. À vrai dire, les professionnels stéphanois du football ne s'attendaient pas à la véritable marée humaine qui leur fit fête au milieu d'embouteillages monstres. Herbin et Larqué en avaient les larmes aux yeux."

La veille, l’histoire est connue, à Glasgow où 30 000 supporters stéphanois ont afflué, les Verts ont dominé, mérité de gagner, touché les poteaux étrangement carrés et pris un but du Bayern Munich à la 57e minute. Le seul but du match. Cette défaite bouleverse tout un pays qui s’est pris de passion pour l’épopée des Verts.

De retour en France, Jacques Vendroux, le monsieur foot de France Inter, a l’idée de faire défiler les vaincus de la veille sur les Champs-Elysées. Dans des R5 aux couleurs de la radio, les joueurs sont pris dans une marée humaine, signent des autographes. Bref, ça a le goût de la victoire, l’odeur de la victoire, mais sans la Coupe. 

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