Histoires d'info. On peut agir sur le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis, mais…
Après la tuerie à Las Vegas, on a longuement expliqué qu'il était peu probable de voir évoluer la législation sur les armes à feu aux USA. Il y a plus de 20 ans, les choses avaient un peu changé.
Fin du mois de mars 1981, les télévisions américaines interrompent leurs programmes. NBC, qui rediffuse des images tournées quelques minutes plus tôt. Le président Reagan se fait tirer dessus devant l’hôtel Hilton de Washington :
Un homme est par ailleurs blessé à la tête et il restera en fauteuil roulant toute sa vie. Il s'appelle James Brady et il est le porte-parole de la Maison Blanche. Et de ce jour, avec son épouse, il ne va cesser de lutter pour changer la loi sur les armes à feu, non pas pour revenir sur l’autorisation mais pour rendre bien plus difficile leur accès.
James Brady réussit à faire passer sa loi
Après un échec au Congrès en 1991, il est aux côtés du président Bill Clinton qui signe la loi à la fin de l’année 1993. James Brady : "C'est un jour important pour moi, mais c'est un bien plus grand jour pour l'Amérique et les enfants de l'Amérique. Nous ne sommes pas uniquement que les témoins de la signature d'une loi, nous assistons aussi à la fin de la folie incontrolée et le début d'une croisade sincère pour un pays plus sûr et plus sain."
Une loi avec quelques précautions
L’idée c’est que des armes ne tombent pas entre de mauvaises mains : la loi impose donc un contrôle des antécédents, des antécédents psychiatriques et judiciaires lors de l’achat d'une arme neuve (deux millions de transactions ont été empêchées grâce à cela depuis 1994), un système centralisé et contrôlé géré par le FBI, il y a aussi le délai de cinq jours entre l’achat et la livraison de l’arme, histoire d’empêcher les crimes passionnels. L’année suivante en 1994, le Congrès va encore plus loin et interdit la production et la vente des armes d'assaut.
Une loi qui connaît depuis trois restrictions
En 1997, la NRA porte la question du délai des cinq jours devant la Cour Suprême et l’emporte. Ce délai disparaît, inconstitutionnel.En 2004, le Congrès ne reconduit pas l’interdiction sur les armes d’assaut. Et sur les antécédents, il faut savoir qu’une étude récente révèle que 22 % des acheteurs d’armes qui en ont acquis dans les deux dernières années n’ont eu aucun contrôle de leurs antécédents. C’est deux fois moins qu’il y a 10 ans, mais c’est quand même encore beaucoup trop.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.