Margaret Thatcher et Mel Gibson, les indépendantistes écossais vous disent merci
Le 11 septembre 1997, au son de Flower of Scotland, les rues d'Edimbourg sont en fête. En effet, à 74%, les Écossais viennent d'approuver la création d'un Parlement basé à Edimbourg et ils sont 63.5% à avoir accepté de le doter du pouvoir de lever les taxes.
Ce référendum, c'est une promesse de campagne du nouveau Premier ministre travailliste Tony Blair qui a bien profité des voix d'une Écosse qui le soutient dans une écrasante majorité. Toutefois, cette promesse ne se limite pas à l'Écosse et on assiste à la création de Parlement en Irlande du Nord et au Pays de Galles.
La colère contre Thatcher
L'indépendantisme écossais a pris son envol dans les années 1980, en opposition aux réformes engagées par Margaret Thatcher. Sa mort le 8 avril 2013 a d'ailleurs suscité une explosion de joie dans les rues des grandes villes écossaises.
La colère sociale a fait sortir la question de l'indépendance des cercles radicaux. A cette époque, le sentiment national est également exacerbé par Braveheart, un film dans lequel Mel Gibson prête ses traits à William Wallace, héros de l'indépendance écossaise qui, à la fin du XIIIe siècle affronte les tyranniques Anglais.
Une volonté d'indépendance pas prise au sérieux
L'indépendance écossaise semble se rapprocher en 2011 lorsque le SNP, parti indépendantiste, obtient une plus large majorité. Cette élection ouvre la voie à un référendum que le Premier ministre David Cameron n'a toutefois pas pris immédiatement au sérieux.
Quelques mois après l'élection du Parlement écossais, en septembre 2011, on assiste ainsi à un échange surréaliste entre le Premier Ministre et un leader indépendantiste, Angus Brendan MacNeil, dans lequel il est reproché au second de poser une question stupide, mais qui, aujourd'hui est au coeur des débats...
En 2012, David Cameron et Alex Salmond, le Premier ministre d'Écosse, se mettent d'accord sur la tenue d'un référendum pour le mois de septembre 2014. Et aujourd'hui, alors que les derniers sondages donnent les deux camps au coude à coude, il y a fort à parier que David Cameron n'a plus du tout envie de rire.
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