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Histoires gourmandes. La figue

À Solliès, dans le Var, la récolte des figues vient de commencer, c’est la variété préférée des Français et des restaurateurs. 25 tonnes vont être collectées chaque jour d’ici la mi-novembre.

Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des figues prêtes à être dégustées crues ou cuisinées. (FRANCK DAUMAS / RADIO FRANCE)

Le secret de la figue de Solliès, c’est à la fois un terroir d’exception – qui la valu une AOC en 2006 – et un savoir-faire ancestral. Car depuis des millénaires, ce fruit à la robe pourpre est cultivé sur tout le pourtour méditerranéen, y compris en Algérie. En tout cas, l'acteur Henri Genès, quand il chante La Figue d'Algérie, a bien raison de préciser qu'elle fortifie. Ce fruit est riche en vitamines, en antioxydants, en minéraux, en calcium et en fibres, le tout pour un apport calorique plus que raisonnable.

Une figue inscrite dans les origines de la création de Rome

Originaire d’Asie mineure, elle a séduit bien avant nous les Grecs et les Romains qui l’ont fait entrer dans la légende. Ulysse ne s’accroche-t-il pas à un figuier pour échapper à un monstre marin ? Et sous quel arbre croyez-vous que les fondateurs de Rome, Remus et Romulus trouvèrent refuge ? Un figuier bien entendu. Le site La Minute d'Histoire et Mythologie explique que : "Selon la légende, Tibernus, le dieu du fleuve, fit en sorte que le panier contenant Romulus et Remus ne se renversa jamais. C’est ainsi, avec l’aide de Tibernus, qu’un jour le panier dans lequel les jumeaux flottaient se prit dans les racines d’un figuier sacré. C’est là au pied de l’arbre qu’ils furent découverts par une louve qui les adopta."

Quant à Louis XIV qui adorait les figues, il voulut que son jardinier, monsieur La Quintinie, en plantât une de chaque sorte dans son potager, à Versailles. Il est vrai que la figue a des vertus insoupçonnées, y compris pour la cosmétique.

Crue, cuite, en confiture, tout est possible pour manger la figue

Côté cuisine, cette fois-ci, la figue, on la croque crue, assez vite après sa cueillette car elle est fragile. On peut aussi la manger cuite, en confiture, ou encore séchée. D’ailleurs, savez-vous que des marchands indélicats, qui livraient des raisins de Corinthe à Venise, y ajoutaient quelques figues séchées, moins chères et plus lourdes... d’où l’expression mi-figue, mi-raisin. On peut aussi la tartiner, comme ici avec le chef trois étoiles, Christian Le Squer. Une recette en images où il précise d'ailleurs que la meilleure saison pour la figue, c'est de septembre à octobre.

La recette complète se retrouve en fin de rubrique. Vous pouvez donc manger des figues à satiété et filez, vous allonger sur l’herbe, en compagnie des grillons. Avant la rentrée des classes, une dernière sieste s’impose, À l’ombre bleue du figuier de Jean Ferrat, bien sûr, car c'est là "que passent, passent les étés".

Ingrédients pour deux :

4 tartines de pain de campagne au levain, 8 figues de Solliès, 1 mozzarella entière, 100 g d’olives noires, 50 g de pignons de pins, quelques feuilles de roquette, 2 noix, une branche de basilic, 50 g de pesto liquide.

Préparation :

Passer les olives au hachoir, les sécher au four pour en faire une poudre. Torréfier aussi les pignons de pins. Concasser les noix.

Faire toaster les tartines au grille-pain. Couper les figues en huit quartiers. Découper la mozzarella en morceaux. Alterner un quartier de figue et une tranche de mozzarella sur la tartine. Passer au grill du four 4 à 5 minutes.

Ajouter les pignons de pins, les morceaux de noix, saupoudrer avec l’olive séchée, verser quelques gouttes de pesto, et décorer avec le basilic et la roquette.

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