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Histoires gourmandes. La groseille

La groseille est la baie acide de la famille des fruits rouges dont la gelée s'étale sur les tartines du petit déjeuner de l'été.

Article rédigé par franceinfo, Bernard Thomasson
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une barquette de groseilles à consommer crue ou à cuisiner pour en faire une confiture très prisée des connaisseurs. (LAURENCE MOUTON / MAXPPP)

Question : si l’on ne se nourrissait que de groseilles, La Vie serait-elle un long fleuve tranquille ? Duel mémorable entre les Groseille et les Le Quesnoy.

La groseille rafraîchit, elle est gorgée de jus, elle taquine les papilles. Parfois, elle taquine aussi les neurones. Avec une succession de mots possibles rimant avec groseille : "merveille, oseille, abeille, oreille !", voilà un peu à quoi jouaient des érudits dans l'émission Des Papous dans la tête. Ces érudits restaient enfermés des heures entières pour jouer avec les mots... car être enfermé dope l’imagination comme dans un reportage du journal télévisé : "Un homme incarcéré dans une prison norvégienne a fabriqué pendant plusieurs jours du vin de groseille au nez et à la barbe de ses gardiens. Les groseilles étaient cueillies sous les fenêtres du logement du directeur de la prison. Depuis on l'a changé d'établissement. L'histoire ne dit pas si là-bas, il y aussi des groseilles."

La confiture la plus chère du monde

L’homme avait-il piqué l’oseille ? Avait-il promis monts et merveille ? En tous cas il s’est fait tirer l’oreille. Quant à la groseille, elle fait la réputation de Bar-le-Duc, dans la Meuse, depuis le Moyen Âge. Le fruit se plaît car à Bar-le-Duc, les saisons sont marquées. Il fait très froid l'hiver et très chaud l'été. C'est aussi l'une des régions les moins venteuses de France. Un climat qui donne un produit haut de gamme à base de groseilles, la confiture la plus chère du monde.

Et pour cause, c'est une confiture sans pépins et depuis des générations, la recette se transmet dans le plus grand secret. Une recette qui date de 1344. Début 1900, il y avait 400 épépineuses à Bar-le-Duc pour une fabrication de 600 000 verrines en 1900. Aujourd’hui, il reste une seule entreprise pour commercialiser cette confiture, en effet très cher, mais vraiment exceptionnelle.

Ce n'est pas une confiture classique où on met les fruits  cuir et on ajoute le sucre... il faut mettre les groseilles dans le sirop. Je vous propose la recette en fin de chronique... même si ce n’est pas tout à fait celle du Moyen Âge. Régalez-vous !
Le seul inconvénient, c’est que...

Ingrédients :

500 g de groseilles, 700 g de sucre.

Préparation :

Le plus long est d’épépiner les groseilles.

Dans une casserole, monter un sirop en température en versant le sucre dans l’eau et en portant à 120°C (on peut tester en versant une goutte du sirop dans un verre d’eau froide, elle doit se cristalliser en une petite perle).

Verser alors les groseilles et laisser mijoter jusqu’à l’ébullition suivante. Baisser le feu et laisser mijoter 30 minutes.

Laisser froidir, et verser dans des pots.

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