A Perfect Day : l'humour comme carapace
On est quelque part dans les Balkans à la fin de la guerre en 1995. Et on va suivre un petit groupe de travailleurs humanitaires. Ils sont spécialisés dans le traitement des eaux polluées. Et précisément, pour sauver un village,ils doivent sortir un cadavre d’un puits. Sauf qu'en pleine zone de conflit, trouver une corde, ça n’est vraiment pas simple. Et donc les voilà partis pendant une heure et demie sur les routes en quête de ce précieux outil.
Del Toro et Robbins savoureux
Ça file à toute allure, tout simplement parce qu'à travers cette quête a priori dérisoire, cette ONG va se retrouver confrontée à bien des aspects de la guerre : les mines, la mafia, l’absurdité, parfois aussi des Nations Unies. Et puis avant tout, bien sûr, la tragédie que vivent les populations locales. Face à ces drames, cette équipée humanitaire hétéroclite à une arme : l’humour comme carapace. À cet égard-là, Benicio del Toro et Tim Robbins en vieux de la vieille désabusés, à qui on ne la fait pas, sont particulièrement savoureux face à la jeune ingénieure hydraulique française qui se prend la réalité de la guerre de plein fouet. Une frenchie naïve incarnée par Mélanie Thierry sous le charme de l’équilibre tragi-comique de ce film. Un film France Info.
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