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"Ce que le djazz fait à ma djambe!" au Rond-Point : le délire musical de Jacques Gamblin

Drôle de titre pour un drôle de spectacle qui s'installe au théâtre du Rond-Point à Paris. Un spectacle du comédien Jacques Gamblin qui signe les textes. Laurent de Wilde signe la musique. Un ovni qui déroute et séduit.
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jacques Gamblin © MaxPPP)

Ce n'est pas un concert, ce n'est pas une pièce, ce n'est pas un seul en scène. C'est un peu les trois à la fois. Jacques Gamblin est au micro, entouré de six musiciens de jazz. Un saxo, une trompette, une contrebasse, une batterie, un piano, des platines qui accompagnent l'histoire que le comédien nous raconte. Il commence par nous parler de lui, de son enfance, de son adolescence, de ses multiples échecs musicaux - pour draguer les filles, le seul air qu’il avait à offrir c’était "celui de ma gueule : l’air d’un con". Et aujourd'hui, sur scène, il n'est pas musicien, il n'est pas chanteur non plus mais il scande et clame son texte de telle manière qu'il fait partie intégrante de ce groupe. Lui qui se voyait percussionniste, "rythmicien", finit par en faire du rythme, mais avec les mots. 

Un long poème

Le comédien a écrit ce qui ressemble à un long poème sur la musique, l'amour, le désir, le sexe. "Le jazz et le sexe c'est la même chose" dit-il. Et on sent chez le comédien, le plaisir fou et sincère d'être là, entouré de ses musiciens, ça le fait sourire, ça le fait danser, ça le transporte. En revanche on peut, à plusieurs reprises, se sentir perdu et ne pas tout à fait comprendre ce qui se passe devant nous. Mais "c'est ça qui est bien", répond son ami Laurent de Wilde, pianiste qui signe les compositions et les arrangements. "Jacques est constamment soucieux d'être à côté, de proposer quelque chose qu'on ne connaît pas, qui est inattendu, qu'on ne comprend pas", explique-t-il "et en même temps il est très attentif à ce que la dernière personne au dernier rang ait la possibilité de se laisser porter sans jamais se sentir exclue".

Et Jacques Gamblin a en effet ce talent-là, celui de venir nous chercher, de nous rattraper quand on a décroché.

Ceux qui aiment le jazz et les autres donc, tentez "Ce que le djazz fait à ma djambe", c'est jusqu'à la fin du mois au Rond-Point à Paris.

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