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Culture d'été. Boombass, moitié du duo Cassius, se confie dans un livre

"Culture d'été", c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. Aujourd'hui Yann Bertrand nous parle du livre "Boombass. Une histoire de la French touch", qui paraît aux éditions Léo Scheer et qui retrace le parcours du duo Cassius.  

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le duo Cassius, Hubert Blanc-Francard, alias Boombass (à gauche), et Philippe Zdar, lors d'un live au Parc des Princes en mai 2016.  (FRANCK FIFE / AFP)

Hubert Blanc-Francard, alias Boombass, moitié du duo Cassius, a décidé de raconter dans un livre son expérience dans l'industrie musicale, sa passion pour le son, la technique et son expérience en maison de disques. Boombass. Une histoire de la French touch est l'oeuvre d'un musicien et d'un homme attachant, qui a construit la réputation des musiques électroniques françaises en même temps que Daft Punk, Air ou Etienne de Crécy.

Forcément, la fin est triste car Cassius n'existe plus depuis la mort de Philippe Zdar, il y a deux ans. Écrire ce livre a été par moments douloureux pour Hubert Blanc-Francard : "J'ai eu envie de laisser tomber après la mort de Philippe et puis je me suis dit que non, que je ne pouvais pas, que je devais aller au bout de ce truc. Plus j'avançais, plus je réalisais tout ce qu'on a fait aussi. A un moment ça m'a mis la patate, je me suis dit qu'on avait eu une vie de dingue quoi, c'était beau tout ça !" 

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Hubert Blanc-Francard, alias Boombass

à franceinfo

Avec une plume parfois sarcastique, le musicien raconte tout. La musique pour plaire aux filles, l'enfance bercée par son père, l'immense producteur Dominique Blanc-Francard, la colocation avec son frère Matthieu, devenu le chanteur Sinclair. Hubert Blanc-Francard co-produira le premier album de MC Solaar, travaillera chez Polydor mais surtout, Boombass participera à l'éclosion de la French touch avec Cassius au mitan des années 90.

Avec Air, Étienne de Crécy, Daft Punk bien sûr, il a vécu ces années folles, quand les musiques électroniques françaises façonnaient les tendances : "C'était vraiment nouveau. Tu arrives à Londres, il y a la queue devant un club, tu te dis c'est dingue, est-ce que c'est nous qu'ils sont venus voir ou est-ce qu'il y a un autre type qui joue ?"

C'est assez miraculeux quand même qu'on ne se soit jamais mis sur la gueule.

Boombass

à franceinfo

"Comme on était un peu snob on aimait pas trop cette expression de 'French touch'", confie Hubert Blanc-Francard "parce que ça rappelait qu'on était français, mais en fait c'était super. Je trouve ça marrant d'avoir ça sur la couverture du livre au sens où ce n'est pas du tout l'histoire de la French touch mais l'une des briques qui la compose." 

Dans cette histoire, on croise Pharrell Williams, Kanye West, les Beastie Boys et bien sûr Philippe Zdar, acolyte fusionnel, 25 ans de carrière à créer de la musique et la faire voyager dans le monde entier. "Cassius a tenu grâce à notre amitié, au fait qu'on se marrait bien surtout. Avec le recul je m'en rends compte parce que je me marre un peu moins en ce moment. Forcément il me manque l'autre con. Je suis hyper fier de ce qu'on a fait, parce qu'en plus je pense qu'on a fait de mal à personne, qu'on n'a rien volé."

Le livre raconte d'ailleurs une scène bouleversante, après les obsèques de Philippe Zdar à l'été 2019. Autour d'une table, entre Etienne de Crécy et Pedro Winter, Thomas Bangalter, moitié de Daft Punk, il prononce cette phrase : "Finalement, ici on est chacun la mémoire de l'autre". Pour Boombass, elle est désormais écrite.

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