Des œuvres d’art refuges créées par des artistes ou des architectes sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

Le projet s’appelle Fenêtres sur le paysage. Pour son directeur artistique, Fred Sancère, "l’idée est de révéler et de réveiller les chemins de Compostelle et donc les paysages qui sont présents sur cet itinéraire". Il espère que ces œuvres d’art refuges seront des "points d’étonnement" sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. À Golinhac, petit village de 356 habitants dans l’Aveyron, l’artiste Abraham Poincheval a installé son œuvre sur une parcelle boisée appartenant à la commune.

"L’inspiration est venue directement du territoire."

Abraham Poincheval

sur franceinfo

 "À Golinhac, c’est un endroit où des boules de granit émergent du sol. L’idée c’était de recréer une sorte de rocher dans lequel on pourrait rentrer et s’abriter" déclare Abraham Poincheval. De l’extérieur, l’œuvre d’Abraham Poincheval ressemble effectivement à un rocher mais à l’intérieur, l’artiste a créé un écrin tout en or, en appliquant une peinture or du sol au plafond. Les habitants l’ont d’ailleurs baptisé La chambre d’or.

Plus au sud dans le Lot, une autre œuvre d’art refuge accueille habitants et marcheurs : Super-Cayrou sur la commune de Gréalou. Ici, le collectif d’architectes Encore Heureux s’est inspiré des caselles, ces cabanes en pierres sèches qui dans le haut Quercy servaient autrefois d’abris pour les hommes et les animaux.

Les architectes ont eu recours aux techniques traditionnelles de construction tout en revisitant les formes des deux caselles qu’ils ont créées.  "Le dessin est vraiment nouveau. On a associé deux petites tentes, donc c’est une forme en triangle, mais au-dessus c’est couvert d’un dôme de pierres. Au milieu, il y a une terrasse et une porte surbaissée qui donne la vue sur le soleil couchant" clame l’architecte Julien Choppin.

À Super Cayrou, sur les causses du Quercy, la vue est à couper le souffle. "On peut découvrir le paysage à 360°, avec deux vallées, celle du Lot et celle du Célé" conclut Fred Sancère.

L’objectif est d’installer à terme une quinzaine d’œuvres d’art refuge sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pour une itinérance artistique, comme un trait d’union entre les habitants et les marcheurs.