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Le Festival de Cannes s'ouvre avec un film d'auteur

LE JOURNAL DE CANNES - Le 68e Festival de Cannes ouvrira ses portes mercredi soir avec la projection, hors compétition, du film d'Emmanuelle Bercot, "La tête haute", dans lequel Catherine Deneuve et Benoît Magimel incarnent une juge et un éducateur pour enfants. Une édition qui s'annonce très féminine.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Catherine Deneuve dans "La tête haute" © Luc Roux)

La tête haute,  d’Emmanuelle Bercot, sort également en salles ce mercredi. C’est un film d'auteur à tonalité sociale qui tranche avec les productions habituellement présentées lors de la soirée d'ouverture sur la croisette. La tête haute raconte de manière très réaliste le parcours d'un jeune délinquant, un gamin mal aimé, mal à l'école et mal en famille, que ses accès de violence et de colère ramènent régulièrement dans le bureau d'une juge des enfants.

 

Ces rendez-vous avec la juge ou l'éducateur, ce dialogue difficile et chaotique, la cinéaste les suit sur une dizaine d'années ce qui fait naître une émotion particulière en nous ramenant au fond, dit Emmanuelle Bercot, à nos propres réactions. "Il y a des films où on investit les personnages davantage parce qu’on est dans un rapport plus affectif. C’est un juge d’instruction, mais le mot juge ne convient pas parce qu’il n’y a pas de jugement porté, il y a juste à chaque fois un rappel de faits, quelqu’un qui essaie de guider, " explique Catherine Deneuve.

 

C'est bien parce qu'elle s'approche au plus près de ces peurs et des questions si cruciales aujourd'hui de l'éducation et de la jeunesse, qu’Emmanuelle Bercot a été choisie pour ouvrir le festival et être d'ailleurs la seconde femme seulement à tenir ce rôle près de 30 ans après Diane Kurys.

 

 Un festival très féminin

Catherine Deneuve sera l’une des actrices les plus attendues avec Sophie Marceau qui fait partie du jury présidé par les frères Coen. Cette dernière se réjouit de la présence des jeunes réalisatrices françaises comme Emmanuelle Bercot, Maïwen ou encore Valérie Donzelli. "On a un cinéma très féminin en France et c’est une chance formidable. Il y a eu des pionnières qui ont ouvert des portes. Il y a une parité très nette au cinéma en France, ne serait-ce que dans les équipes ", explique Sophie Marceau.

Une Palme d’or d’honneur sera d'ailleurs remise à Agnès Varda lors de la Cérémonie de clôture du Festival de Cannes. A ce jour, seuls Woody Allen, en 2002, Clint Eastwood, en 2009, et Bernardo Bertolucci, en 2011, ont reçu cette distinction suprême, au nom du Conseil d’administration du Festival de Cannes. Elle est attribuée à un réalisateur de renom, dont l’œuvre fait autorité dans le monde mais qui n’a pourtant jamais obtenu de Palme d’or. 

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