Les Larmes amères de Petra Von Kant
Valeria Bruni-Tedeschi fait son retour au théâtre dans cette pièce dont Fassbinder fit aussi un film en 1972. Elle n’était pas montée sur scène depuis quatre ans, depuis Rêve d’automne mis en scène par Patrice Chéreau fin 2010. « Les larmes amères de Petra Von Kant », raconte la descente aux enfers d’une styliste reconnue. Cette femme mûre, habituée à avoir l’ascendant sur son entourage, tombe follement amoureuse de Karine, une jeune fille d’une autre condition sociale, qui va la manipuler et qui finira par la dominer.
Un beau rôle de femme
Valeria Bruni Tedeschi a été séduite par ce rôle de femme arrivée à la moitié de sa vie, totalement déstabilisée par cette rencontre amoureuse qui lui fait perdre pied. Malgré le talent et l’implication de la comédienne, la pièce ne convainc pas totalement. Le metteur en scène Thierry de Peretti a mis l’accent sur la démesure du personnage de Petra Von Kant, qu’il a imaginé comme un double de Fassbinder. Valeria Bruni Tedeschi joue donc l’excès et l’hystérie plutôt que la souffrance intérieure et la fragilité de Petra Von Kant. Au-delà de ce choix, certains seconds rôles ne sont pas tout à fait à la hauteur, à l’exception de Lolita Chammah, toujours très juste, dans celui de Marlène, l’assistante muette de Petra Von Kant.
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