Mademoiselle K version anglaise
Difficile, dans la musique en France, de résister aux injonctions des majors et autres quotas radios : dans une filière professionnelle sinistrée et frileuse, changer de langue veut dire repartir à zéro pour son public, et revient à prendre un vrai risque financier pour les labels. Souvent les artistes y réfléchissent à deux fois : pas Mademoiselle K, qui a suivi son instinct, un peu envers et contre tout. Elle a eu raison : elle a retrouvé, dans la langue de Shakespeare, une vraie vitalité musicale.
C’est arrivé comme une envie irrépressible, d'abord celle de se renouveler, d'arrêter de faire "le hamster dans sa roue " selon ses propres mots. De plus, Katerine Gierak (de son vrai nom) a grandi dans cette culture rock anglo-saxonne. Pour ses trois premiers albums, ça ne l'a pas empêché de se bâtir une carrière en français...mais le rapport de force avec la filière l’a conforté dans son sentiment : la musique en France, a droit à toute les langues.
Chez elle, le costume anglais tombe parfaitement : les mélodies sont fluides, le rythme percutant, les morceaux ont du souffle et de l'énergie : une conversion sincère et réussie, mais qui ne l'empêchera pas pour autant, si l'envie la reprend, de refaire son prochain disque en français....
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