"Möbius Morphosis" : un spectacle humaniste alliant diversité et solidarité où se croisent acrobates, danseurs et chanteurs
Le spectacle Möbius Morphosis réunit 35 acrobates de la compagnie XY, 25 danseurs du ballet de l’opéra de Lyon et, pour les représentations parisiennes, une cinquantaine de jeunes chanteuses et chanteurs de la Maîtrise de Radio France. On y voit des portées et des sauts très spectaculaires. Faire évoluer ensemble sur scène tous ces artistes est un défi, comme aime les relever le chorégraphe Rachid Ouramdane. "Il faut accorder tout ce beau monde", explique-t-il. Il faut savoir évoluer dans un espace contraint et savoir développer cette intelligence collective, qui est nécessaire dans cette façon d’évoluer ensemble, sans heurts et en sachant accueillir le corps des uns et des autres. Il y a une dimension de risque dans la voltige, mais en même temps, ce n’est pas un risque inconsidéré ou une attitude inconsciente. C’est plutôt une façon de prendre des risques ensemble."
Des représentations au Panthéon
Pour les jeunes maîtrisiens, travailler avec des danseurs et des acrobates est une première, une découverte fascinante. "Voir ces personnes voler dans les airs, on imagine la sensation que ça doit être, indique Rosalie, 16 ans. Elle chante depuis six ans à la Maîtrise de Radio France. "Rien que nous, lorsqu’on décolle un peu du sol, on se sent très libre et très léger. C’est une sensation similaire que l’on ressent lorsqu’on chante. On a l’impression de voler et de se déconnecter un peu du monde.
"Quand on voit des gens aller d'un bout à l'autre de la scène en un claquement de doigts, on a envie de s’imprégner de cette atmosphère."
Rosalie, chanteuse de la Maîtrise de Radio Franceà franceinfo
Chanteuses et chanteurs interprètent la musique originale composée pour le spectacle par Jean-Benoît Dunckel co-fondateur du groupe de musique électronique Air. Möbius Morphosis est présenté, mardi 9 juillet, au festival Annecy Paysages puis la semaine prochaine à Paris au Panthéon, un moment à part pour les acrobates de la compagnie XY, parmi lesquels Airelle Caen. Il y a quelque chose d’extrêmement puissant dans cet édifice, explique-t-elle. Le travail que nous faisons est également puissant, on monte aussi, nous, des tours de corps. Parallèlement, il y a aussi, dans ce spectacle, quelque chose de l’ordre de la fragilité. Le jouer dans cet espace prend tout son sens." Un spectacle humaniste alliant diversité et solidarité ne pouvait que trouver sa place au Panthéon.
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