Musique : "Jazz is dead" rend hommage à Tony Allen
Avec 18 volumes à ce jour, la collection Jazz is dead est désormais bien installée dans le paysage musical. Imaginée et pilotée par les musiciens et producteurs venus du hip-hop Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad, elle a déjà rendu hommage à de nombreuses figures comme Brian Jackson, João Donato ou Lonnie Liston Smith, parmi d'autres. Le principe : faire venir ces pointures (et même pionniers pour certains) en studio à Los Angeles, et improviser ou jouer avec eux de nouveaux morceaux, tout en conservant leur "patte".
Et si ce nouveau chapitre, paru début juillet, est si particulier et émouvant, c'est qu'il est consacré à Tony Allen, le célèbre batteur nigérian, ancien compagnon de route d'un certain Fela Kuti avec Africa 70, disparu il y a trois ans, à Courbevoie en France, dans sa 79e année. Il avait enregistré ses sessions avec "Jazz is dead" à Los Angeles à l'été 2018.
Au cours d'une riche carrière lui ayant permis de faire le tour du monde plusieurs fois et de multiplier les projets différents, Tony Allen a notamment croisé la route de Damon Albarn, le leader des groupes Blur et Gorillaz, collaborant ensemble sur le supergroupe The good the bad and the Queen. Damon Albarn qui a lui-même rendu hommage à Tony Allen récemment au festival Rio Loco de Toulouse, sur scène mais aussi en coulisses, au micro de Yann Bertrand :
"Vous savez, il est là avec nous, il marche parmi nous. Il existe dans sa musique, et dans nos souvenirs de lui, musicalement et spirituellement."
Le chanteur et musicien Damon Albarnà franceinfo
"Et ce n'est pas rien de lui rendre hommage, même si c'était un 'roi fou' ("King of Madness" en version originale, NDLR) . C'est lui qui m'a autorisé à entrer dans le rythme. Avant lui, j'étais un 'outsider' du rythme et grâce à son tutorat, son exemple, j'ai pu y aller à fond. Il fait partie de mes nombreux professeurs."
Et dans la même veine, "c'était un grand honneur d'accueillir Tony Allen", nous disent les patrons de Jazz is Dead en présentation de ce disque, "et nous ne pourrions être plus excités de partager ces extraits funky avec vous"
Jazz is dead vol. 18 : Tony Allen (Redeye distribution/K7 records).
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