Primal Scream sort "Chaosmosis", plus en forme que jamais
Du rock, de l'électro, de l'acid house, de la techno et finalement juste de la pop : Primal Scream c'était ça, et pas question de changer. Au fil des décennies, le groupe fondé à Glasgow dans les années 1980 a acquis une stature quasi-mythique, parfois pour des raisons propres à la grande légende du rock, excès et drogues en tous genres, mais en 35 ans et désormais onze albums, l'écriture ne s'est pas tarie, l'inspiration non plus. Dans Chaosmosis , le gang Primal Scream mixe envolées extatiques et paroles désenchantées, une grande tradition.
"Il y a de cela dans notre musique, on a toujours mélangé l'extase et la douleur, c'est peut-être simplement ça la vie !" (Bobby Gillespie, chanteur de Primal Scream)
Primal Scream est une curiosité car à l'ère de la grande uniformisation musicale, ils ne dévient pas de leurs aspirations de toujours, nourries d'influences populaires comme élitistes, avec des textes acides. Car même si l'album n'est pas politique, le leader de Primal Scream, lui, est un révolté permanent, tendance clairement anti-capitaliste : "Les partis d’extrême-droite ont de plus en plus de soutiens en Europe, ils se rapprochent du pouvoir, et moi en tant qu’artiste je peux répondre à ça [...] C’est dur d’être optimiste, mais il faut avoir de l’espoir ; il y a 20 ans, j’étais vraiment désespéré quand je me détruisais avec la drogue, mais aujourd’hui j’arrive à avoir de l’espoir. " Primal Scream a eu plusieurs vies, est passé de l'undergound au mainstream en perdant quelques membres au passage. Mais ils n'ont pas perdu cette qualité essentielle : faire de très, très bons albums.
Chaosmosis , Primal Scream (Ignition Records). Album disponible.
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