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Rencontres d'Arles : la Grande Guerre de Raymond Depardon

Dans le cadre des Rencontres de la photographie d'Arles, le plus grand festival de photo de France, la ville est envahie d'expositions tout l'été. L'une des plus marquantes, autour de Raymond Depardon, est consacrée au centenaire de la guerre de 14-18.
Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Raymond Depardon, Nord-Pas-De-Calais, Pas-de-Calais, Montcavrel © Rencontres Arles)

Depardon le photographe-ethnologue, le collecteur d'images de la vie réelle, d'Afrique aux campagnes françaises, a naturellement photographié dans ses périples des monuments aux morts. Les photos sont exposées et François Hébel, le directeur des Rencontres, lui a demandé d'organiser une immense collecte d'images en lançant un appel aux maires des petits villages français.

10.000 photographies sont parvenues jusqu'à Arles. Depardon l'artiste modeste a simplement donné quelques conseils techniques, comme photographier le soleil dans le dos. Il en résulte, à côté des images du professionnel, un grand diaporama, dans l'église des frères prêcheurs. Raymond Depardon est le premier surpris par la diversité de ces monuments aux morts.

  (Une photographie de Christine Peyrouse, qui a répondu à l'appel lancé par le festival d'Arles (ici, le monument aux morts de Salon-de-Provence). © Christine Peyrouse / Rencontres d'Arles)

Près de 5.000 villages sont représentés dans ce défilé d'images. Si, bien sûr, les photographies de Depardon sont mieux composées que celles des amateurs,  mais est très sensible à cette aventure de mémoire.

Les autres expositions

Impossible de citer toutes les expositions, mais si vous passez par l'abbaye de Montmajour, tout près d'Arles, allez découvrir les portraits de star signés Patrick Swirc, Catherine Deneuve et Juliette Binoche intimes et une découverte, l'acteur Vincent Pérez qui fait des photographies de plus en plus sensibles, surprenantes, comme Bernadette Chirac avec son petit fils dans un décor de fête foraine.

  (Vincent Pérez, Jérôme le Banner, été 2011. Avec l’aimable autorisation de l’artiste. © Rencontres d'Arles)

Evidemment on est Arles, pour ses 80 ans, grande rétrospective Lucien Clergue, ami de Picasso et de sa Camargue, David Bailey lui aussi dans le portrait de star, le mythe de l'arlésienne revu par Christian Lacroix et bien d'autres choses. Cette édition des Rencontres d'Arles s'intitule "Parades", car c'est la dernière pour François Hébel au poste de directeur. Il quitte le festival en raison d'un désaccord avec les collectivités et l'Etat au sujet du projet de la mécène Maja Hoffman. Mais pour sa derière, on peut dire que François Hébel s'est fait plaisir dans cette programmation.

 

Les rencontres de la photographie d'Arles ont lieu jusqu'au 7 septembre

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