"Un été à Osage County", de John Wells
Meryl Streep nommée pour la 18e fois aux Oscars de ce dimanche, un record. Nommée pour son interprétation de Violette Weston, une mère de famille paranoïaque, atteinte d'un cancer de la bouche mais fumeuse invétérée, et accroc aux antidouleurs. Un personnage antipathique et méchant à l'extrême, qui va prendre un malin plaisir à faire supporter le poids de ses névroses à ses trois filles, au moment où disparaît son mari, prétexte à ces retrouvailles explosives.
Cela donne un dîner mémorable, en famille toujours, auquel personne ne peut échapper. Pourtant ce n'est pas l'envie qui manque et on le sent, on le lit dans le regard de tous ces personnages. La scène est très longue, 18 pages dans le scénario, l'issue ne peut être que fatale et pourtant, les dîners de famille sont ainsi faits que parfois, on ne peut pas y échapper.
Une comédie dramatique comme il s'en écrit chaque jour dans toutes les familles, voilà ce que tente de retranscrire Un été à Osage County en prenant soin de conserver tout ce qu'il y avait de théâtral dans le texte d'origine : le huis clos dans la maison de famille au coeur de l'Oklahoma, la galerie de personnages tous aussi toqués les uns que les autres.
Le film souffre d'un léger manque d'originalité, de sa longueur aussi, mais on notera tout de même les performances de Julia Roberts, Benedict Cumberbacht et Margo Martindale.
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