Cécile Pivot : "Mon père était l’homme le plus curieux que je connaisse"
"Mon père n'était pas un nostalgique" et pourtant Cécile Pivot et sa sœur nous offrent un moment plein de … nostalgie, au travers d’un livre : Bernard Pivot - Le goût des autres, paru aux éditions Calmann-Lévy, qui retrace le parcours du célèbre journaliste disparu en mai 2024 à l’aube de ses 89 ans. C'est un recueil de photos de son père qu’elles ont soigneusement sélectionnées et accompagnées de textes qu'il a écrits, des extraits de ses livres, de ses interviews et même de ses tweets. Un travail très douloureux comme elle le confie, mais aussi très heureux,"alors j'ai quand même ri parfois parce qu'il y avait des textes qui étaient drôles et non dépourvus d'humour", confie Cécile Pivot.
Rien ne prédestinait Bernard Pivot à marquer et à enrichir l’esprit des téléspectateurs au travers d’émissions culturelles telles que : "Ouvrez les guillemets", "Bouillon de culture", "Apostrophes", ou encore à initier les championnats de France d’orthographe. Dans ce livre, on en apprend un peu plus sur l’homme et son parcours. Un élément décisif dans sa destinée ? Les journaux, "c'était son rituel, il a demandé la presse jusqu'à l'avant-dernier jour", raconte Cécile Pivot.
Des journaux : un destin
Fan de sports depuis très jeune et du journal L'Équipe en particulier, "sa passion du journalisme est venue de là", précise Cécile Pivot. Elle nous apprend qu’à 20 ans, il ne savait pas quoi faire de sa vie, "élève très moyen, assez dilettante, pas inquiet de son avenir précise-t-elle, c'est quelqu'un qui lui dit un jour, mais toi qui passes son temps à lire la presse, pourquoi tu n'en ferais pas ton métier ?’". "Et c'est là qu'il s'est dit oui pourquoi pas ?", poursuit-elle. Après avoir réussi le concours du CFJ, le centre de formation des journalistes, il se révèle être un excellent élève, puis un excellent journaliste.
Mais qu’en est-il de ce célèbre papa ? "Ça a été un papa très absent. Extrêmement gentil, mais très absent du temps de ses émissions", reconnaît Cécile Pivot. C’est lorsqu’elles étaient jeunes adultes qu’il a été plus présent et qu’il a "regretté d'avoir été absent, mais il n'aurait pas pu faire autrement", souligne-t-elle. Un homme, un journaliste, un père qui avait le goût des mots, des livres, du Beaujolais, du sport, du football et qui avait tout simplement le goût des autres, "c'était l'homme le plus curieux que je connaisse", conclut-elle.
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