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Comment Newen est devenu un grand d’Europe

La société de production, filiale de TF1, poursuit son développement à l’international.

Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Philippe Levasseur, le directeur de l’international de Newen. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Quel est le point commun entre Plus belle la vieVersailles et Le magazine de la santé ? Ils sont tous produits par Newen, que TF1 a rachetée en 2015. Six ans plus tard, la société de production s’est considérablement développée et tournée vers l’international à coups d’acquisitions. Dernière en date : Kubik Films, une entreprise espagnole.

Fin avril, Newen avait pris une participation majoritaire dans Izen, l’une des plus grosses boîtes de production en Espagne. "Ça fait des talents supplémentaires : réalisateurs, producteurs, auteurs. Le marché hispanophone, c’est 500 millions de téléspectateurs. Plus on a de talents, plus on a de chances d’intéresser les plateformes américaines, qui ont beaucoup de contenus européens. Elles cherchent des programmes très ancrés dans des territoires nationaux. Quand on regarde El Cid, la production du groupe Izen, c’est très espagnol mais avec un écho international. Et c’est ça que recherchent ces services de vidéo à la demande", explique Philippe Levasseur, le directeur de l’international de Newen.

Une offre plus riche que jamais

Aujourd’hui, le groupe est présent en Angleterre, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, au Canada et donc en Espagne. Il vise maintenant l’Allemagne et l’Italie. "Le téléspectateur y gagne une richesse d’offres. Au lieu d’être bombardé de productions américaines, qui sont assez formatées. L’offre n’a jamais été aussi diversifiée, même sur les chaînes traditionnelles. On ne peut plus dire : Il n'y a rien à la télé !" précise Philippe Levasseur.

Tout le secteur audiovisuel a évidemment souffert en 2020, surtout lors du confinement du printemps puisque les tournages se sont brutalement arrêtés. Si de nombreux producteurs ont du mal à s’en remettre, l’impact a été limité pour Newen : "Les tournages coûtent un peu plus cher avec les mesures sanitaires obligatoires, mais la reprise rapide a permis d’éviter pas mal de casse sociale car que beaucoup d’intermittents travaillent sur ces tournages. Par ailleurs, les chaînes n’ont pas annulé de commandes, elles ont besoin de remplir leurs grilles de programmes. Donc il n’y aura pas moins de fictions dans les prochains mois, au contraire. Les chaînes sont contraintes de rivaliser avec les plateformes par la qualité des contenus."

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