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Le patron de presse Éric Fottorino veut récupérer la recette de ses ventes

La situation financière des éditeurs indépendants devient intenable, alors que Presstalis a mis la clé sous la porte. 200 titres luttent pour leur survie.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Eric Fottorino à Brive, alors président de la 38ème foire du livre de la ville en 2019. (NICOLAS BLANZAT / FRANCE-BLEU LIMOUSIN)

En juillet dernier, la justice prononçait la liquidation de Presstalis, le principal distributeur de journaux et magazines vers les points de vente. Problème : la messagerie devait 30 millions d’euros à ses clients, la somme correspondant aux recettes de leurs ventes des derniers mois.

Nous demandons aux lecteurs, non pas de boucher les trous, mais de nous aider à passer cette période

Éric Fottorino

à franceinfo

Depuis, ces publications (Society, Rolling Stone, Polka ou l’éléphant) attendent toujours d’être remboursés. "Pour Le 1, America et Zadig, ça représente un dû de 950 000 euros. Nous sommes une entreprise qui fait moins de 5 millions de chiffre d’affaires, alors nous amputer d’un quart, ce n’est pas vivable sur le long terme", alerte une fois encore Éric Fottorino, le cofondateur de ces titres. Il ajoute : "Ce n’est pas une aide que l’on demande, mais l’argent qui nous est dû. C’est d’autant plus scandaleux que Presstalis a reçu 68 millions d’euros de l’État. Aucun éditeur n’en a vu la couleur."

Le ministère de la Culture assure maintenant que le remboursement arrivera fin novembre. "Si c’est le cas, on va essayer de faire patienter les créanciers" explique le patron de presse. Au-delà de cette échéance, le risque est la disparition pure et simple des magazines non affiliés à un actionnaire : "Notre trésorerie vient uniquement de nos ventes car nous n’avons pas de publicité non plus". 

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