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"Le vrai du faux", un documentaire co-réalisé par Sébastien Koegler, tourné dans un lycée où l'on pratique l'autodéfense intellectuelle

Le réalisateur revient lundi sur franceinfo sur une année de tournage dans un lycée de Seine-Saint-Denis, où une enseignante a mis en place un cours pour décortiquer l'information.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran de la bande annonce du documentaire "Le vrai du faux", de Sébastien Koegler et Zoé Lamazou. (CAPTURE ÉCRAN DAILYMOTION)

Réalisé par Sébastien Koegler et Zoé Lamazou, Le vrai du faux, diffusé mardi 26 juin à 00h10 sur France 3, est un reportage tourné pendant un an dans un lycée de Seine-Saint-Denis. La professeure d'anglais Sophie Mazet a mis en place un cours d'autodéfense intellectuelle qu'elle explique à ses élèves de première par ces mots : "Il faudrait qu'on apprenne à exercer l'esprit critique face aux médias, aux réseaux sociaux. L'esprit critique c'est de ne pas croire tout ce que l'on raconte mais aussi justifier et argumenter, car si l'on ne crois en rien, ne serait-ce pas pareil que tout croire ?"

Ainsi, l'idée est de développer l'esprit critique des jeunes. Crée il y a six ans, ce cours a vu naître la notion de "fake news" née l'année dernière à l'occasion de l'élection présidentielle américaine notamment. "Le cours de Sophie Mazet permet de donner des outils pour décortiquer les informations. Elle travaille aussi sur les sources médiatiques. Elle a élargi son cours sur le langage et la rhétorique car elle estime qu'il ne s'agit pas que de savoir si les informations sont vraies ou fausses. C'est aussi le raisonnement qui importe", explique Sébastien Koegler. "L'élève simplifie quelque chose qui est bien plus complexe, poursuit-il. Est-ce les grandes multinationales qui dirigent le monde ? Oui et non. La réponse à cette question n'est pas tranchée et Sophie Mazet leur permet de réussir à comprendre en quoi une information peut-elle être vraie ou fausse."

Et puisque ce réflexe requiert du temps pour être intégré, "l'idée était de rester une année complète." Le concept du documentaire permettait, selon les réalisateurs, de voir les élèves progresser, chaque semaine, devant les caméras auxquelles ils se sont rapidement habitués. À tel point qu'ils ont pleinement adhéré à un cours mêlant rhétorique, jeux de rôles et anecdotes qui n'est pas obligatoire, rappelle Sébastien Koegler, et qui "a inspiré d'autres professeurs."

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