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Pierre Isoard, le réalisateur de "T'en fais pas, j'suis là", met en lumière "le quotidien de beaucoup d’anonymes qui vivent avec des enfants atteints d'autisme"

Un téléfilm traitant de l'autisme est diffusé lundi sur France 2. Le réalisateur et co-scénariste de "T'en fais pas, j'suis là", Pierre Isoard est l'invité de Didier Si Ammour.

Article rédigé par franceinfo, Didier Si Ammour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pierre Isoard, réalisateur du téléfilm "T'en fais pas, j'suis là". (CAPTURE ECRAN / FRANCEINFO)

Pour sa soirée consacrée à la vie avec un enfant autiste, France 2 diffuse le téléfilm T'en fais pas, j'suis là, écrit sur une idée du comédien Samuel Le Bihan, "très impliqué (il est le co-fondateur de la plate-forme Autisme Info Service) car il a lui-même une enfant autiste", explique le réalisateur Pierre Isoard. Celui qui travaille déjà avec le comédien sur la série "Alex Hugo" s’est "plongé à corps perdu dans ce problème-là, a rencontré des parents, des associations, des éducateurs pour essayer de comprendre". Et il a "beaucoup parlé pendant l’écriture avec Samuel Le Bihan, qui a livré des anecdotes parfois drôles, parfois dramatiques, dont beaucoup relatées par des parents qu’il a rencontrés." Mais, pendant le tournage, le comédien était "concentré sur son personnage, il avait envie d’être guidé", raconte Pierre Isoard. 

T'en fais pas, j'suis là, c’est l’histoire de Jonathan, un père occupé par sa carrière professionnelle et fuyant son enfant autiste, Gabriel, élevé par sa mère. Cet avocat d’affaires va être confronté à son fils et à son quotidien après le décès son ex-compagne. Pierre Isoard a voulu ainsi mettre en lumière le quotidien de beaucoup d’anonymes qui vivent avec un enfant autiste, et montrer que les choses qui paraissent très simples peuvent devenir très compliquées. 

Le réalisateur n’a pas pour autant fait jouer un enfant autiste pour tenir le rôle de Gabriel, interprété par le jeune comédien Roman Villedieu. C’est pourtant une demande qu’on entend de plus en plus pour favoriser l’intégration de personnes handicapées. "Ce n’était pas possible pour deux raisons, explique Pierre Isoard. Le téléfilm a des moyens très limités, il faut aller vite". Et il voulait "montrer la réalité, notamment les crises qui peuvent être très violentes, très inattendues. Il était hors de question de mettre un enfant en souffrance pour le filmer pendant une crise", ajoute Pierre Isoard.
 

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