Surmédicalisation de la fécondation in vitro (FIV)
Le Pr Jacques Testart est Directeur de recherche honoraire à l'Inserm. C'est l'un des pionners des méthodes de procréation assistée, puisqu'avec le Pr Frydman, il a permis la naissance du 1er bébé-éprouvette français, Amandine, en 1982. Aujourd'hui, près de 3% des bébés sont conçus avec l'aide de la médecine.
Les stérilités inexpliquées, sans cause médicale, représentent 25% à 30% des tentatives de FIV. Ces personnes se rendent dans des centres de haute technique qui utilisent la FIV. Pourtant la fécondation in vitro coûte 4.000 euros par tentative. Les centres ont donc tendance à remplir leur planning pour valoriser l'équipement, le personnel mais il ne faut pas oublier la pression des patients.
Les couples n'en ont pas toujours conscience, mais les femmes qui subissent des FIV et des IA s'exposent à des risques médicaux, notamment aux risques liés aux fortes doses d'hormones qu'il faut prendre pour stimuler les ovaires.
Pour un usage restreint
Pour le Pr Jacques Testart cela n'est pas raisonnable, et il ne faudrait recourir à cette technique que lorsque l'on en a vraiment besoin. Il estime que les techniques de procréation doivent être réservée aux couples infertiles et donc pas aux couples homosexuels.
"Il y a un mythe des technologies de pointe pour résoudre les problèmes humains. C'est l'abus des fécondations pour les couples hétérosexuels, c'est la demande des couples homosexuels. On fait des FIV inutiles et on en fera surement de plus en plus. Il y a une perte d'autonomie des gens, et on oublie les causes environnementales. "
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