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Olivier Schrameck : "Il y a une pression sur les médias audiovisuels très forte"

De l'attentat contre Charlie aux prises d'otages, y a-t-il eu des erreurs dans la couverture médiatique des événements de ces derniers jours ? Oui, estime le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, qui va réunir l'ensemble des responsables de chaînes TV et radios pour une "réflexion commune". Il y a eu "des difficultés" dans le traitement médiatique, dit Olivier Schrameck, le directeur du CSA.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Olivier Schrameck, le directeur du CSA © Radio France)

Un groupe de travail du CSA est en train d'examiner toutes les images diffusées, tous les reportages réalisés ces derniers jours. "On n'exclut pas des sanctions ", dit-on en interne. Jeudi, tous les patrons des chaînes de télévision et des radios d'information sont convoqués au siège du CSA pour une "réflexion commune", qui ressemble beaucoup à une séance de recadrage.

Depuis mercredi dernier, il y a eu "des difficultés" dans le traitement médiatique, dit Olivier Schrameck, le directeur du CSA. "C’est une rencontre sans précédent qui fait suite à des événements tragiques sans précédent. Nous nous sommes rendus compte très vite que les difficultés s’accumulaient et nous avons pris l’initiative de faire une note aux rédactions pour les appeler à un très grand discernement. "

Pourquoi tant de difficultés dans le traitement de ces événements ?

Olivier Schrameck c’est rendu compte que les informations données et l’interférence possible avec la conduite des opérations par la force de l’ordre posaient des problèmes d’une acuité particulière. "Il y a eu des difficultés et des problèmes. Ce sera au collège de juger si ce sont des erreurs qui appellent des sanctions. "

"L’irruption de l’information en continu s’est transformée en chaînes d’informations en continu. Il y a d’autre part la pression des réseaux sociaux. Lorsque des informations ou des vidéos postées donnent des informations, il y a une pression sur les médias audiovisuels très forte. "

Olivier Schrameck estime qu’il y a des images et des indications qui ont pu perturber le cours de l’enquête et la sensibilité de certains téléspectateurs, en raison notamment de l’absence de floutage. "Il faut penser aux procédures judiciaires qui doivent se dérouler implacablement. "

 

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