TF1 : les raisons d'une crise
Le chiffre de 300 suppressions de poste, avancé dans la presse, a été démenti. Mais la direction du groupe reconnaît cependant vouloir réduire la voilure. Dans un mail envoyé à tous les salariés, Nonce Paolini présente deux mesures phares : non remplacement des départs et arrêt pour six mois de tout recrutement jugé non indispensable. C'est une première au sein du groupe qui affiche une santé florissante depuis sa création.
Mais ces derniers mois, les signaux sont plutôt à l'orange : baisse des recettes publicitaires, érosion des audiences, perte de dynamisme des grands rendez-vous... "Comme toutes les chaînes, TF1 pâtit de deux phénomènes : la multiplication des chaînes et l'explosion de la vidéo sur Internet" estime Pascal Josèphe, directeur du cabinet de conseils médias IMCA. Mais la chaîne a aussi sa part de responsabilité : "On voit que l'audience de M6 ne s'érode pas de la même manière, c'est donc qu'on peut la contrer. TF1 a beaucoup privilégié l'achat de programmes extérieurs comme les séries américaines. Mais on a pas tous les jours un Mentalist ou un Dr House. Il faut plus miser sur la fabrication de produits maison, à forte identité" estime celui qui a été directeur des programmes de TF1 à la fin des années 80.
Concernant le JT de 20h, "il n'est pas mort, ça reste un rendez-vous puissant" affirme Pascal Josèphe. "Mais aujourd'hui, les gens sont dans une situation d' 'info-bésité', de surabondance de l'information. Il faut donc revoir totalement le principe du JT, trouver des angles, apporter le plus à gens déjà informés."
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