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Jardin. Comment attirer les insectes, les batraciens, les oiseaux au jardin

Coccinelles, chrysopes, batraciens, bourdons, abeilles… Ces petites bêtes sont vos plus précieux alliés dans un jardin, grand ou petit. Et on peut favoriser cette biodiversité. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Grenouille verte (Jardin de Marie Marcat). (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Toutes les petites bêtes ont leur place dans un jardin. À chacune son rôle : les bourdons et les abeilles pollinisent en butinant les fleurs, les vers de terre se chargent de décomposer les déchets, de les enfouir. Ils aèrent et nourrissent le sol. Les larves de la coccinelle et de la chrysope, qu’on appelle la demoiselle aux yeux d’or, se gavent de pucerons. Le carabe, un coléoptère à la carapace souvent moirée, s’offre des festins de limaces et d’escargots. 

Coccinelle. (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Favoriser la vie sauvage

Comment attirer toutes ces bestioles au jardin ? Tout simplement en plantant des végétaux qu’ils aiment ou en créant l’environnement qui leur convient. 

Françoise Dardenne habite à Esneux, en Belgique. Son jardin de ville ("Le jardin des miroirs") appartient au Réseau Nature de Natagora, une association qui a pour but de protéger la nature en Wallonie et à Bruxelles : "C’est un ensemble de jardins qui s’engagent à signer une charte. Il faut respecter quelques conditions : ne pas utiliser de traitements néfastes pour la faune, pour notre environnement, favoriser la vie sauvage par des installations de plantes sauvages, des abris pour les insectes, si possible un point d’eau, une haie sauvage, une prairie fleurie. Bref, tout ce qui peut aider la nature !"

Tritons, grenouilles et crapauds

Chez Françoise, toutes ces conditions sont remplies. Les insectes ont à leur disposition de nombreux hôtels fabriqués dans des caisses de bouteilles de vin recyclées.

Quelques murets de pierre sèche sont le refuge de petits mammifères et parfois d’une couleuvre. Dans la mare, les tritons et les grenouilles s’éclatent. Les crapauds ne sont jamais loin et mènent régulièrement des expéditions contre les limaces dont ils sont friands. Quant aux oiseaux, ils volettent, ils pépient, ils sifflent, ils viennent manger et nicher.

Françoise Dardenne jardine à Esneux, en Belgique.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Des haies pour les oiseaux

Car dans son jardin, Françoise donne priorité aux plantes sauvages, celles qu’ils préfèrent : "Dans les haies, nous avons laissé des arbres sauvages comme l’aubépine (Crataegus), le sureau (Sambucus), des viornes (Viburnum), un amélanchier. Ces arbres et arbustes, nous les laissons fructifier pour permettre aux oiseaux aussi de venir y manger d’y faire leur nid.

Nous avons ainsi beaucoup d’oiseaux. Dans mon jardin, se trouvent également des plantes dont j’ai récupéré des graines ici et là, lors de mes balades : digitales (Digitalis), compagnons rouges (Silene dioica), petits pavots, aspérule odorante (Galium odoratum), ancolies (Aquilegia).  

Natagora et Jardins de Noé

En Belgique, vous pouvez donc, comme Françoise, adhérer au Réseau Nature de Natagora.

En France, vous pouvez rejoindre l’association des Jardins de Noé, un réseau engagé dans la sauvegarde de la biodiversité, notamment en ville. Plusieurs milliers de jardins de particuliers et d’entreprises font partie de ce réseau mais également des jardins labellisés remarquables comme le parc du Château de Chantilly dans l’Oise ou le Jardin des 5 sens, au Château d’Yvoire en Haute-Savoie. 

Merci à Françoise Dardenne dont le jardin de ville est une réelle source d'inspiration et pas seulement pour les jardiniers urbains.  

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