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Jardin. Le syrphe : une mouche déguisée en guêpe !

Ce dyptère (insecte à deux ailes), qui ne pique pas, est un précieux allié pour tous les jardiniers

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le syrphe, allié des jardiniers, à ne pas confondre avec une guêpe... (GETTY IMAGES)

Le syrphe est un insecte très utile dans nos jardins pour la pollinisation et la chasse aux pucerons. Le souci, c’est qu’on le confond souvent avec une guêpe. Il faut dire qu'il fait tout pour, jusqu’à adopter le pyjama rayé de la guêpe. Une façon de se protéger de ses prédateurs mais qui lui vaut souvent des coups de torchons ou des coups de tapette.

Pour différencier le syrphe de la guêpe

Comment reconnaître un syrphe qui n’est rien d’autre qu’une mouche jaune et noire et qui ne pique pas ?

- Il a deux ailes, la guèpe en a 4.

- Il a un petit corps celui de la guèpe est beaucoup plus gros.

- Ses antennes sont minuscules contrairement à celles de la guèpe.

Un mini hélicoptère

Le vol du syrphe n'a rien à voir avec celui de la guêpe ou de l'abeille. L'insecte se comporte un peu comme un hélicoptère en modèle réduit. Les explications de Audrey Pommelet, formatrice en Centre national de promotion horticole Piverdière (CNPH), à la Ménitré, dans le Maine-et-Loire :

"Les syrphes effectuent beaucoup de vols stationnaires. Et quand on bouge près d'eux, ils partent avec des mouvements assez brusques... avant de se restabiliser en vol stationnaire. C’est vraiment une caractéristique qui permet de les reconnaître. Une guêpe ou une abeille n’ont pas du tout ce genre de comportement."

Leur héliport préféré : une fleur plate 

Les syrphes ne vivent pas en bande. Ce sont des insectes solitaires qui se baladent ici et là à la recherche de nectar. Ils aiment avant tout se poser sur des fleurs plates comme celles des marguerites, des achillées ou sur les grandes ombelles de carottes sauvages. Ils sont très attirés par la couleur jaune mais une fleur d’une autre couleur peut aussi les séduire.

 

La terreur des pucerons

Si les adultes se nourrissent de nectar, les larves, elles, sont un peu les Attilas des pucerons. Une larve est, en effet, capable de manger 300 pucerons en une nuit : 

"Les syrphes vont pondre à côté d'un foyer de pucerons, là où leurs larves vont pouvoir trouver facilement de la nourriture. Comme les larves n'ont évidemment pas d'ailes, elles vont se déplacer très lentement. En pondant à côté d'une colonie de pucerons, les parents assurent une source de nourriture à leur descendance. La larve ne ressemble pas du tout à l’adulte. On dirait une toute petite limace. Ce qui est intéressant pour le jardinier, c’est que les syrphes sont vraiment de précieux auxiliaires de culture."

Pour les attirer

Les syrphes sont très actifs au printemps et en été. Il existe deux façons de favoriser leur présence. D’abord en mettant à leur disposition des abris, des tas de feuilles, des fagots de tiges creuses. Et ensuite en leur offrant les plantes qu’ils aiment visiter : le lierre, la menthe, les pâquerettes, les coquelicots, les asters, les cosmos ou des tournesols. 

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