"Deus Ex : Mankind Divided", futur imparfait

En 2000, le premier épisode de cette saga orwellienne avait été acclamée par les critiques, l'un des meilleurs jeux jamais conçus selon certains. Il faut dire que ce "Deus Ex" originel était un mélange fascinant de science-fiction sauce "Blade Runner" et d’enquête  politique sous haute tension.

Août 2016, "Deus Ex" fait son retour avec un nouvel épisode sous-titré "Mankind Divided" ou "l’humanité divisée". Tout démarre en 2027 sur une planète où l’homme peut augmenter ses capacités comme bon lui semble à condition qu’il en ait les moyens. Bras, œil, cerveau, tout est interchangeable, améliorable. L’envers du décor : un médicament anti-rejet conçu comme une drogue. Une poule aux œufs d’or pour la société qui la produit évidemment.

Après un bug général, les humains augmentés bourrés d’électronique vont devenir des agresseurs malgré eux. Sur la planète, un apartheid anti-transhumanisme s’installe, du nom de cette idéologie apparue aux États-Unis dans les années 50 et qui a pour but de créer une espèce humaine augmentée en améliorant sa perception, sa réflexion, ses performances.

Mais en 2027, l’homme qui valait 3 milliards fait la gueule. Le héros du jeu, c’est à dire vous, allez mener l’enquête sur un complot international mêlant capitalisme, racisme et transhumanisme.

"Augmentés" contre "Organiques", la science-fiction sauce "Deus Ex" est à vrai dire impressionnante par son souci du détail, comme dans la ville de Prague sous le joug totalitaire, Prague qui ouvre cette investigation du troisième type. A vous de choisir votre style : Jason Bourne ou Jason Statham, toute en discrétion ou en démolition. "Mankind Divided" qui manie aussi bien les interrogatoires que le bavardage, le piratage que l’art du camouflage… sans oublier une critique acerbe du capitalisme sur fond de cyberpunk maîtrisé. Bref, difficile de reprocher quoique ce soit à ce "Deus EX : Mankind Divided" qui magnifie un futur pourtant bien sombre. Un joyau noir en somme.

Appréciation : 17/20