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"Dragon Quest VII", l'imparfait du RPG

Remake du jeu de rôle initialement paru en 2000 sur PlayStation, ce lifting de "Dragon Quest VII" à jouer sur 3DS révèle un trésor inédit en France.

Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Dragon Quest VII" (@SquareEnix)

10 février 1988 dans l’archipel nippone. Ce mercredi, en apparence identique à tous les autres mercredis, va se voir littéralement chahuter par la sortie d’un jeu vidéo. Ce jeu, c’est "Dragon Quest III" et l’attente est si forte, chez les jeunes japonais notamment, que cette commercialisation va entrainer un très fort taux d’absentéisme dans les écoles, et même dans les entreprises. Les files d’attentes s’allongent à Tokyo, Kyoto ou Osaka. Malgré la fraîcheur hivernale.

Un engouement qui fit naître une légende urbaine selon laquelle le gouvernement japonais aurait interdit la sortie de tout Dragon Quest en semaine pour éviter l’épidémie d’école buissonnière. En réalité, c’est l’éditeur de cette saga qui en aurait pris la décision.

En France, Dragon Quest est loin de soulever de telles foules. Il faudra d’ailleurs attendre "Dragon Quest VIII" il y a douze ans pour que la série débarque enfin sur le Vieux Continent.

2016, cette saga d’aventure médiévale et fantastique imaginée par Yuji Horii fête ses 30 ans et ce "Donjons & Dragons" sauce japonaise en profite pour proposer un remake du 7e épisode de la série sorti uniquement au Japon et aux États-Unis sur Playstation en 2000 : le controversé "Dragon Quest VII : La Quête des vestiges du monde" à jouer désormais sur Nintendo 3DS.

Et pourtant, "Dragon Quest VII" possède les qualités propres à cette saga : une prise en main facile, une aventure initiatique au très long cours, une narration pétrie d’humanité, une invitation à la découverte et à l’exploration croquée par le génial dessinateur des "Dragon Ball", Akira Toriyama et mise en musique par Kōichi Sugiyama. L’histoire ? Celle d’un fils de pêcheur dans un village unique sur une île où les habitants se croient seul au monde. En compagnie du prince Kiefer et de la fougueuse Maribel, ces trois-là vont faire apparaît un monde bien plus vaste… Et peut-être même, un voyage dans le temps.

Si la construction scénaristique est parfois maladroite, obligeant les héros à de nombreux allers-retours parfois bien déroutant, ce "Dragon Quest VII" garde le cap d’un souffle intact pour ce qui est du goût de l'aventure, de l’incongruité également, et de l’humour, aussi, sans oublier la tragédie qui pointe à l’horizon.

Aussi dense que maladroit, ce jeu de rôle à la langueur océane et au contenu vertigineux forme aussi une odyssée aussi ambitieuse que populaire. Un must.

Appréciation : 16/20

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