Jeux vidéo. La peur selon "Prey"
La science-fiction a la cote, et pas seulement au cinéma.
La science-fiction a la cote, et pas seulement au cinéma. Le futur selon Prey métisse les références pour imaginer un monde en proie à peur et aux faux-semblants.
Bienvenue sous le ciel bleu du 15 mars 2032
Celui de Prey à jouer sur consoles et PC. Sur un fil temporel parallèle où l'attentat sur le président Kennedy de 1963 a échoué, où la course à l'espace s'est alors emballée et où l'Union Soviétique est toujours debout, on se réveille dans un bel appartement, au milieu du luxe et de la volupté, avec vue imprenable sur les gratte-ciels de la ville. Dans la peau d’un éminent scientifique, Morgan Yu, ce beau jour démarre par une batterie de tests de plus en plus étranges.
Très vite, le joli monde de Prey s’effrite
Ce joli monde s'effrite, façon Truman Show, il se délite pour dévoiler un décor “1984” et se délave pour sombrer dans la nuit et la peur. Car la proie de Prey, c’est vous, et derrière les beaux décors, il y a le cauchemar d’une race extra-terrestre, les Typhons, en pleine expansion guerrière. Tout ici est histoire de peur et de survie, un frisson permanent qui doit beaucoup à l’univers sonore concocté par le studio Arkane. Et pour survivre, il faudra récolter le plus de bric-à-brac possible et affronter ces bestioles retors, variées et agiles au combat. Pour les affronter, on peut aussi bien se transformer en tasse ou déclencher des torrents de feu, chacun son style.
Méfiance et paranoïa
L’ADN de Prey emprunte sa sève à une science-fiction inquiète, ces uchronies politiques qui ont marqué l’histoire vidéoludique, empruntant ici à Bioshock, là à Portal mais surtout au monumental Half-Life, chef d’œuvre dont il forme un remake décomplexé.
Prey est à plus d’un titre un hommage à l’âge d‘or du jeu sur PC, mais loin d’en produire une pâle copie, le jeu façonne un magma fascinant entre narration et action. À la fois classique et moderne. Un must.
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