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"Never Alone" : le conte est beau

Un jeu vidéo qui tient aussi du documentaire. Le peuple Inupiat en Alaska a participé au développement de "Never Alone", un périple où l’on joue tout en apprenant les us et coutumes de cette communauté.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Never Alone)

Un conte, un superbe conte initiatique aux graphismes poétiques, voilà comment se présente Never Alone à jouer sur consoles de salon et PC. Never Alone s'inspire des légendes du peuple Inupiat, des Inuits d'Alaska du Nord. Des représentants des Inupiat ont d'ailleurs collaboré au développement du jeu. Et ce n’est pas un détail.

Never Alone , c’est d’abord un conte aux couleurs pastel et glaciales qui raconte le voyage périlleux et fantasmagorique d’une fillette et de son fidèle renard. Lorsqu’un terrible blizzard frappe son village, un mystérieux personnage détruit entièrement la bourgade sous les yeux de la petite héroïne. Elle prend alors la fuite et va dès lors tenter de sauver les siens et surtout comprendre ce qui est arrivé. Avec elle, un renard blanc très spécial qui va l’aider à franchir les passages difficiles du relief et à affronter les prédateurs nombreux, réels ou imaginaires.

Entre chaque niveau, un petit documentaire de quelques minutes se révèle. On y découvre la culture Inupiat, leur vie au quotidien, leurs croyances, leurs espoirs. Alors certes, si le voyage culturel est sublime, les mécaniques de jeu semblent parfois un peu répétitives. Mais rien ne peut faire oublier cette rencontre improbable entre un jeu vidéo et ce voyage en terre inconnue.

Autre OVNI vidéoludique du week-end, This War of mine

Un jeu impitoyable de réalisme sur la guerre. Dans une vieille baraque délabrée logée dans une ville qui l’est tout autant, vous devez diriger trois civils qui survivent tant bien que mal à la guerre, la vraie. Ici, pas de chauffage, pas d'eau courante, pas même de lits, tout est à construire ou reconstruire, tout est affaire de survie. Et de morale. Faut-il dévaliser les voisins pour remplir un maigre frigo à l’arrêt ? Faut-il accepter l'inacceptable pour quelques conserves ? Pas de héros ou de méchant ici, rien que du banal, un peu de mélancolie, et quelques rares moments de joie quand les chasses de nuit sont fructueuses. De vos choix dépendront la vie et la mort de vos personnages dans ce repaire de fortune difficile à gérer. Là aussi, les mécaniques de jeu semblent souvent répétitives mais le propos et l’ambiance sont si forts, que l’expérience marque. This War of mine est disponible pour une vingtaine d’euros sur PC et Mac et début 2015 sur consoles de salon.

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