La Twingo est-elle devenue une voiture allemande ?
Une pointe d’accent allemand chez Renault. Sur France Info on vous a déjà détaillé les points forts et les points faibles de la Twingo. Mais on peut se demander si la collaboration avec Mercedes Benz pour l’élaboration de cette petite citadine avec cette fois le moteur à l’arrière, n’a pas un peu fait perdre son âme à la Twingo.
A y regarder de plus près, on s’aperçoit que pour Mercedes Benz, le moteur à l’arrière n’était pas une option mais une obligation, puisque la Smart à deux places a depuis toujours cette géométrie du tout-à-l’arrière. Et que la Smart Forfour est sur la même plate forme simplement allongée. Donc la Twingo devait suivre le schéma allemand. Résultat : le coffre a sérieusement diminué, la banquette arrière ne peut plus coulisser, bloquée par le moteur ; et ses occupants en perçoivent nettement le bruit dès qu’ils montent dans les tours.
Même chose pour les cadrans à aiguilles : les allemands n’aiment pas les compteurs digitaux au centre de la planche de bord. On revient donc au traditionnel cadran rond derrière le volant. Enfin, les sièges des places avant tellement hauts et massifs dans cette petite voiture qu’ils empiètent sur le volume et la visibilité des passagers. Renault affirme que c’est pour un meilleur confort. Ce n’est pas évident. Surtout avec des suspensions aussi sèches.
En revanche, ces fauteuils devaient répondre aux normes de sécurité américaines car Daimler compte bien vendre ses Smarts deux ou quatre places aux Etats Unis…
Renault pourrait d'ailleurs dans une prochaine version adopter d’autres sièges. Ils auraient du le faire au lancement.
Bref, les Allemands sont très content que Renault construise leur Smart à moindre prix en Slovénie avec des petits moteurs trois cylindres qu’ils n’ont pas. Mais la Twingo aurait sans doute gagné à être un peu moins Smart et un peu plus French Touch.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.