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Pneus : le caoutchouc "bio", c'est pour - presque - bientôt !

Une petite révolution, dans le pneumatique : un pneu dont la matière première proviendrait de déchets végétaux. C'est une voie de rechercher de plus en plus approfondie pour le futur.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Pneu Michelin (photo pretexte) © Maxppp)

Le pneu, à l'origine, c'était du caoutchouc naturel.

Du caoutchouc d'origine végétale qui provenait de la culture d'un arbre : l'hévéa.

Mais, devant les énormes besoins de l'industrie automobile, le caoutchouc "naturel" est devenu trop rare ; et, à partir des années 1910, les fabricants ont utilisé du caoutchouc de synthèse, réalisé à partir de pétrole.

Qui dit pétrole, dit forage ; transformation chimique – ce n'est pas bon pour la planète.

Une filière totalement vertueuse, pour l'environnement

Michelin est en train d'opérer une révolution ; avec du caoutchouc qui renoue avec une origine végétale ; mais là, ce ne sont plus des cultures dédiées à la récolte de caoutchouc naturel ; mais de la récupération de déchets végétaux – ce qu'on appelle la "bio-masse" ; déchets végétaux qui, sinon, sont gaspillé, ; mais qui, là, par transformation chimique, vont être transformés en caoutchouc de synthèse.

Opération gagnante sur tous les fronts, pour l'environnement :

  • pas de culture dédiée à une utilisation industrielle ;

  • de la récupération de déchets qui, sinon, sont gaspillés ;

  • et une chaîne de transformation qui, à toutes ses étapes, respecte l'environnement (car ce caoutchouc "biologique" est obtenu par fermentation des déchets végétaux :  aucun dérivé du pétrole n'est utilisé dans le processus de fabrication).

    Ce projet, c'est donc Michelin qui le porte ; il n'en est encore qu'à l'état d'essais – concluants.

    Mais il n'y a pas encore d'usine qui tourne, avec ce procédé.

    La première usine de caoutchouc "bio" est prévue pour 2020.

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