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Trabant : la petite auto d'Allemagne de l'est est née il y a 50 ans !

Nous fêtons un anniversaire, aujourd'hui ; celui de "LA" voiture qui a symbolisé l'Allemagne de l'Est, puis la chute du mur de Berlin. La Trabant fête ses 50 printemps.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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On la reconnaît à l'oreille, avec ce petit son aigrelet qui évoque plus un jouet qu'une vraie voiture. Il y a aussi l'odeur : avec son moteur "deux temps" (qui fonctionne avec un mélange huile / essence), la Trabant pue ! Une odeur d'huile brûlée, qui "pique" les narines et les yeux.

Tout un symbole

La Trabant, c'est cette voiture construite pendant des dizaines d'années, en Allemagne de l'Est. Celle dont nous fêtons ses 50 ans en ce printemps était la seconde génération de Trabant.
Et elle allait incarner la "République Démocratique Allemande". Elle a été construite pendant 36 ans , et à 2.800.000 exemplaires : c'est un record absolu, pour une voiture conçue par un pays de l'Est.

Elle n'est pas vraiment jolie (ce n'était pas son but), petite (un peu plus de 3,50 m), et de loin, elle ressemble à une Austin Mini, mais avec un coffre, en "décroché", à l'arrière.
Si elle a acquis une réputation aussi sympathique,  c'est qu'elle a été LA vedette – la "mascotte" – de la chute du mur de Berlin, en 1989 : il y a eu des cohortes de Trabant, qui ont passé l'ex-"rideau de fer".
(toujours dans leur nuage de fumée bleuâtre).

C'était vraiment une voiture "antique", mais...

C'était tout de même une traction avant (encore rare, à l'époque) ; parce qu'elles étaient issues de la marque "DKW" – d'avant-guerre – qui construisait, déjà, des tractions avant ! Et puis, la Trabant avait une carrosserie en "Duraplast", une infâme matière plastique, à base de résine et de coton – qui avait pour unique mérite de ne pas rouiller. Mais cela a posé d'énormes problèmes lors de la réunification, car c'était impossible à recycler !

J'en ai même acheté une. Tout un poème !

Histoire très émouvante : juste au lendemain de la chute du mur de Berlin – début 90. Je travaillais à l'Auto-Journal. J'étais revenu de Berlin en disant : "C'est incroyable, tous les Allemands de l'est revendent leur Trabant ! ".
Le rédacteur en chef de l'Auto-Journal m'avait dit : "Ah, on trouve plein de Trabant, pour rien du tout ? Eh bien, tu retournes en Allemagne de l'Est, avec un photographe ; et tu en ramènes une. Par la route ! ".
J'avais déniché un "très joli" break beige, avec toit "vert pomme".
Et le gars qui me l'avait vendue avait attendu 7 ans avant de l'avoir. Il était très ému. J'avais fait les 1 250 km pour revenir à Paris, sans gosse panne ; mais à la vitesse "fantastique" de 52 km/h de moyenne – sans compter les pauses !

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