Au PS et à l'UMP, des votes pour finaliser les préparatifs pour 2017
Le PS et l'UMP, ce sont deux machines qui finalisent leur préparatif pour la grande bataille. La seule qui mobilise vraiment un parti, qui justifie vraiment leur importance, qui les fait vivre et qui remobilise la base militante : l’élection présidentielle. Pour l’élection suprême, un parti ne peut pas se permettre d’être en pleine division ou de ne pas soutenir comme il faut son candidat, d’être un champ de ruine. Un parti puissant et en plein état de marche, pour ceux qui aspirent à la plus haute fonction, n’est pas une option. Ceux qui en ont fait l’expérience s’en souviennent encore.
Les risques du Congrès du PS
L’enjeu du Congrès socialiste est de savoir si la ligne politique du gouvernement risque d’être remise en cause. Si le congrès de Poitiers ne se transforme en règlement de compte géant, devant micros et caméras pendant tout un week-end. Ca sera le cas si la motion dite majoritaire n’affiche pas une belle avance ce soir. Mais, très franchement, le risque d’une déroute de Jean-Christophe Cambadélis est assez réduit. Avec le concours très actif de François Hollande, il a rallié Martine Aubry à un texte extrêmement subtil et suffisamment large pour que beaucoup, beaucoup, de socialistes y trouvent leur compte. C’est un modèle de synthèse. Ce qui serait plus préoccupant pour l’Elysée, ce serait une faible participation avec moins de 70 000 votants et si un faible score de la motion majoritaire obligeait à des compromis pour que la semaine prochaine, au moment de choisir le premier secrétaire, le score de Jean-Christophe Cambadélis ne soit pas lui aussi trop faible. Dernier risque, une nuit épouvantable de comptage et de recomptage après des contestations. Le PS en est capable, mais ce n’est pas le plus probable ce soir.
L’enjeu du Congrès de l’UMP
C’est l’avant-dernier étage de la fusée Sarkozy. Comme au PS, il y a eu de la synthèse dans l’air avant le vote des militants. La meilleure preuve est la composition du bureau politique des futurs Républicains, presque une centaine de personnalités pour faire plaisir à tout le monde. Il y a là des amis de Bruno Lemaire, d’Alain Juppé, de François Fillon, de Xavier Bertrand et même d’Hervé Mariton sans oublier les proches de l’ancien Président. La composition de l’équipe dirigeante révèle que Nicolas Sarkozy n’a pas encore les mains complétement libres.
Avant le Congrès à Paris dans 10 jours, il doit composer, prouver encore qu’il est le rassembleur de sa famille politique. Un rôle qu’il ne va abandonner trop vite d’ailleurs et pour deux raisons. Cette position de rassembleur empêche les autres de se démarquer franchement. Le premier candidat à la primaire, que ce soit Juppé, Fillon ou Bertrand, le premier qui se démarque trop passera pour le diviseur de la famille. C’est pour Alain Juppé que cette position est d’ailleurs la plus compliquée à tenir. Ne pas quitter son habit de rassembleur… a une autre finalité pour Nicolas Sarkozy, un responsable de l’UMP en est persuadé, le Président des Républicains sera candidat à la primaire que s’il est sure de gagner. Autant ne pas partir trop tôt et jouer encore un peu les rassembleurs de la famille.
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