Energie, alimentation, immigration... La guerre en Ukraine a rebattu les cartes en Europe
Le nombre de migrants est en forte hausse depuis le début de l’année. C'est l’un des grands défis auxquels l’Europe doit faire face à la rentrée.
Ce sont des défis de taille que l'Union européenne et chaque Etat membre, au premier rang desquels La France, doivent prendre à bras-le-corps :
- 650 migrants interceptés ou secourus en mer ce week-end en Tunisie. Une quarantaine bloquée à la frontière gréco-turque. Trois morts et 45 survivants au large des îles Canaries.
- 86% de hausse du nombre d’entrées irrégulières au premier semestre par rapport à l’année dernière, selon Frontex.
- Aux migrants originaires d’Afghanistan, de Syrie, de Turquie, met en garde un proche du dossier, vont s’ajouter ceux qui fuient le dérèglement climatique.
- Mais aussi la famine. Le blocage des céréales, conséquence directe de la guerre en Ukraine, va précipiter le mouvement. Les premiers bateaux de maïs et de blé qui ont quitté les ports ukrainiens, après le fragile accord passé sous l’égide des Nations-Unies et de la Turquie, ne suffiront pas à répondre à la demande. Nous sommes face à une urgence absolue.
Premier défi sur la table des Européens : l'énergie
Thierry Breton a beau se vouloir rassurant : "Les réserves de gaz pour l’hiver sont supérieures à l’an dernier", rappelle le commissaire européen au marché intérieur. Mais les 27 "doivent se préparer au pire", si la Russie ferme le robinet du gaz, met en garde la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Si l’hiver se montre trop rude, comme l’a été cet été caniculaire, pourrons-nous faire face ? s’interroge un spécialiste du dossier au sein de la majorité, qui ajoute que l’Europe doit jeter les bases de sa sécurité énergétique, de manière collective, allusion à la Hongrie qui a fini par acheter du gaz russe, un coup de poignard dans le dos de l’Union.
La guerre en Ukraine a tout bouleversé
L'Europe devra apprendre à faire face aux nouveaux enjeux auxquels elle est confrontée. Elle a su le faire avec les vaccins, lors de la crise Covid, ou avec le soutien et les livraisons d’armes à l’Ukraine face à la Russie de Poutine.
La parenthèse de la présidence française de l’Union s’est refermée, vite reléguée au deuxième plan par l’élection présidentielle. Même si l’engagement d’Emmanuel Macron a été salué par ses partenaires européens, la guerre de Poutine en Ukraine aura tout emporté, bouleversant les agendas et projetant en toute première ligne ces 27 membres de l’Union si souvent frileux voire désunis.
Face à ces défis majeurs, l’Europe est donc condamnée à agir ensemble si elle ne veut pas disparaître un jour.
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