François Hollande panthéonise les valeurs républicaines de la France
Un symbole
fort, la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. Dans le
discours présidentiel, chacun de ces quatre mots est attaché à l'une des
personnalités destinée à prendre place au Panthéon français. Pierre Brossolette, le
journaliste, engagé, intellectuel, incarne la liberté. Germaine
Tillion, l'ethnologue, femme de culture, porte l'égalité entre les hommes et
les femmes. Geneviève
Anthonioz-de Gaulle, la future présidente d'ATD-quart Monde la fraternité. A ces
figures de citoyens presque ordinaires, François Hollande a voulu associer un
ancien ministre de l'Éducation, Jean Zay. L'artisan de l'école laïque et obligatoire
jusqu'à 14 ans.
Le choix de ces quatre personnalités est
destiné à constituer un ensemble cohérent.
C'est le but
de François Hollande. Associer des hommes et des femmes qui rappellent à notre
mémoire les valeurs de la Résistance, dans et pour la République. Des valeurs
qui sont les principes de la France, qui la constituent. "Elles nous
permettent de vivre" insiste François Hollande. Dans cette
optique, le Panthéon doit être un lieu de mémoire, mais aussi un lieu de vie et
de culture. Un lieu qui interroge sur la France d'aujourd'hui.
Car le message de François Hollande s'adresse
à la France d'aujourd'hui, celle qui doute.
Depuis le
début des commémorations du centenaire de 1914, François Hollande s'efforce de
donner une cohérence à cette célébration de la mémoire.Il tente de
rassembler sur les principes fondateurs et communs de la République. Ce discours
d'apaisement et de concorde est le même que celui qu'il a tenu au mémorial du Soldat musulman. Rendant hommage
aux membres du réseau Manouchian ce matin, il y insiste "c'est
dans la poitrine de ces étrangers que battait le cœur de la Patrie
française."
Alors que le
pays se divise sur des sujets de société, sur des questions de religion ou communautaires,
sur des questions de principes
finalement, François Hollande tente de retrouver le chemin de l'unité nationale
derrière une mémoire collective qui a tendance à s'estomper.
La tâche est
ardue. Son ampleur se résume par cette phrase du président en conclusion de son
discours ce matin : "Le Panthéon, c'est un monument pour que la
France prenne conscience qu'elle est un grand pays, avec une belle histoire, mais
aussi un avenir où le bonheur est possible. "Cela pourrait
se résumer autrement : la France peut avoir confiance. Et là, il n'est
plus question de mémoire, mais de politique, avec un grand P.
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