L’affaire Bygmalion pollue le retour de Nicolas Sarkozy
" Il faut tout changer "
Le propos est signé Nicolas Sarkozy, à la une du Figaro Magazine. L’hebdomadaire rend publiques des confidences du chef d'Etat, puisées aux meilleures sources. S’il se donne encore deux mois pour décider s’il revient, ou non, sur la scène politique via la présidence de l’UMP, ce n’est pas par manque de motivation.
Dans cet article, Nicolas Sarkozy apparaît très décidé à se présenter à la présidentielle, convaincu qu’il faut en passer par la présidence du mouvement.La question porte sur la façon de vendre ce retour.
Nicolas Sarkozy doit donner un sens politique à son retour dans l’arène politique
La candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP donnera le ton de sa campagne présidentielle en France.
Explications rapportées par le Fig-Mag : "Son retour doit provoquer un choc positif. Son vrai problème serait de faire une offre Sarko bis" . Nicolas Sarkozy veut être un candidat « à part ». Au-dessus du niveau de son ex-Premier ministre, François Fillon, mais pas réduit, non plus, à la posture de l’ex-président. Pour cela, il pose le cadre de son projet, via ces confidences autorisées : « Tout changer », c'est-à-dire "Réinventer le modèle démocratique Français. La façon de faire de la politique, l’organisation des formations, et les idées." Le projet est ambitieux, et correspond à l’attente générée par la crise politique subie par la France actuellement.
Mais il y a un « mais » : l’affaire Bygmalion
Dans laquelle apparaît le nom de Nicolas Sarkozy. C’est du financement de sa campagne dont il est question. Ce sont certains de ses proches qui apparaissent susceptibles d’y avoir participé, même s’ils interviennent pour dire toute leur ignorance de l’affaire. La petite phrase d’Alain Juppé aujourd'hui n’est pas sans portée politique. Quand l’ancien président du RPR rappelle qu’il a tout assumé, même ce que d’autres avaient fait, et non lui, il met une pression certaine sur Nicolas Sarkozy pour qu’il apporte ses propres explications sur l’affaire Bygmalion. Si ce n’est de rapporter la grosse colère de Nicolas Sarkozy à voir son nom mêlé à ce dossier, aucune confidence ne rend compte du point de vue de l’ancien candidat sur ces révélations.
Même s’il ne s’est pas mêlé des contingences financières de sa campagne, il faudra bien que Nicolas Sarkozy le dise un jour publiquement. Et il lui faudra le dise au bon moment, celui qui lui permette de n’avoir à le dire qu’une seule fois.
Cette question-là aussi pèse sur la meilleure façon d’annoncer son retour concret dans la vie politique, après l’été.
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