Première interview d'Emmanuel Macron depuis les législatives : à quoi faut-il s’attendre ?

Le président de la République va prendre la parole sur France 2 et franceinfo mardi soir, à trois jours de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président Emmanuel Macron, le 22 juillet 2024. (FABRICE COFFRINI / AFP)

Le président de la République va s’exprimer mardi 23 juillet dès 20h10 depuis le plateau olympique de France télévisions, avec la tour Eiffel derrière. C’est la première fois qu’il parle depuis le 7 juillet et le résultat des élections législatives. L'interview comprendra deux parties : une première séquence politique et une seconde consacrée aux JO.

Ce n’est pas un hasard, s’il prend la parole maintenant. L’Assemblée nationale s’est mise en ordre de marche, c’est un moment de bascule. Il souhaite donner l’image d’un président qui prend de la hauteur, qui met à distance la vie politicienne française, reprend de l’oxygène alors qu’il s’apprête à accueillir le monde entier. Dès lundi, lors de sa visite du village olympique, Emmanuel Macron parlait de la nécessité "d’une trêve politique", d’une pause, pour laisser place à la cohésion nationale. Son objectif mardi soir est d’offrir l’image d’un pays rassemblé autour de l’évènement sportif, et où les divisions n’ont pas leur place. 

Pour autant, ces divisions n’ont pas disparu

À gauche, le Nouveau front populaire est toujours fracturé, embourbé dans ses tractations entre insoumis et socialistes. De l’autre côté, c’est aussi la guerre, la guerre  des droites, avec Éric Ciotti qui appelle les militants à choisir leur camp entre la frange proche du Rassemblement national et la ligne de Laurent Wauquiez, qui, lui, pose sur la table un pacte législatif. Quant au Rassemblement national, le chef de l’État entend faire le constat qu’il est haut mais que les Français ne veulent pas qu’il gouverne. 

Dans ce paysage politique éclaté façon puzzle, Emmanuel Macron cherche à se positionner au-dessus de la mêlée et se présenter comme le garant, l’arbitre, celui qui appelle de ses vœux au dépassement des affrontements parlementaires pour construire des coalitions entre forces républicaines. "Trève" ne voulant pas dire, pour le chef de l’État, qu’il faut arrêter de construire des alliances comme le demandent les Français.

Cela veut dire aussi qu’il n’y aura pas tout de suite de nouveau Premier ministre, ce qui nous amène à la rentrée. Quand exactement ? Emmanuel Macron risque de cultiver l’ambiguïté mais il ne prévoit pas l’installation d’un nouveau gouvernement avant la fin des épreuves olympiques le 11 août. En attendant, place aux Jeux, au sport, aux vacances, pour ceux qui peuvent en prendre. Tel sera le message du président.

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