Eddie Redmayne rayonne dans "The Day of the Jackal"

On connaissait l’excellent acteur britannique roux aux taches de rousseur, Eddie Redmayne. Il donnait de la voix dans l’adaptation au cinéma de la comédie musicale Les Misérables. Il a ensuite chanté chaque soir durant six mois, à Broadway, dans une autre comédie musicale : Cabaret.

Cette fois, c’est une autre partition qu’il interprète impeccablement dans un thriller esthétique et prenant : Chacal (The Day of the Jackal). Un tueur intraitable, sniper exceptionnel qui, tel Lupin ou Fantomas, a un art extrême du déguisement.

Au départ Chacal, c’est un film britannique de Fred Zinnemann de 1973. L’histoire d’un tueur à gages qui, après l’échec de l’attentat du Petit-Clamart, en août 1962, contre le général de Gaulle, prépare avec grand professionnalisme un attentat commandité par l’OAS, l’organisation terroriste pour la défense de la présence française en Algérie.

50 ans plus tard, Hollywood remet en selle le héros. Cette fois, sa cible est un philanthrope milliardaire qui a inventé un système qui permet la complète transparence dans les flux financiers. Évidemment, cela gêne quelques puissants. Eddie Redmayne est fulgurant dans ce rôle de tueur à gage aux multiples facettes. Charmant, câlin avec sa femme et son jeune enfant, qui vivent dans une villa sous le soleil de Cadix, en Espagne. Féroce, froid et intraitable lorsqu’il s’agit d’opérer.

Face à lui, une agente du MI6 à Londres, experte en armes à feu, en balistique, à la vie sentimentale désordonnée, qui malgré sa hiérarchie tente d’avancer dans son enquête. Le tout est filmé comme un thriller de Michael Mann, dans des couleurs qui magnifient Londres, Munich ou l’Espagne.

Chacal, un thriller prenant, beau et rythmé en dix épisodes, à découvrir sur Prime Video.