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Dans les coulisses d'"En thérapie", la première série de Nakache et Toledano

Cet été, Laurent Valière raconte les coulisses des séries. En 2020, en plein confinement, Olivier Nakache et Eric Toledano lancent leur première série "En thérapie", l'adaptation d'une série israelienne pour Arte.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 723 min
Frédéric Pierrot (à gauche) et Reda Kateb (à droite) dans la série "En thérapie" série 1. (Carole Bethuel)

Un cabinet de psychanalyste. Un psy, Philippe Dayan, face à un patient à chaque fois différent, incarné par Reda Kateb, Suzanne Lindon ou Jacques Weber... On suit alors en temps réel sept séances consécutives de 30 minutes. C’est le concept révolutionnaire d'En thérapie qui fait, depuis deux saisons, les beaux jours d'Arte et qui cumule quelques huit millions de vues sur Arte.tv.

Il s'agit de la première série des producteurs français Eric Toledano et Olivier Nakache, qui, à travers des films comme Intouchables ou Le sens de la fête savent capter le temps actuel. Ils avaient découvert cette série d’origine israélienne et ils avaient eu envie de l’adapter.

"Ce n'est pas vraiment qu'on ait envie d'aller vers les séries, c'est qu'on parle toujours d'un sujet, de quelque chose qui nous anime et qui nous motive tous les deux pour se lancer dans un projet."

Olivier Nakache

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"C'est vrai qu'on avait vu la série israélienne originale il y a quelques années, et c'est resté dans nos têtes. Le format est tellement original, tellement inédit", déclare Olivier NakacheUne série dans un cabinet de psy, ce n’est pas banal : "le spectateur doit rentrer dans ce cabinet de psy où on ne rentre jamais. C'est le Graal si jamais on peut aller dans un cabinet et d'écouter ce qu'il s'y passe", suggère Olivier Nakache.

Pour la première saison d'En thérapie, Toledano et Nakache choisissent le traumatisme des attentats de Paris, pour la seconde, le confinement. "Les failles d'un personnage traduisent bien les failles d'un pays. Voilà une espèce de série qui va passer au scanner une radiographie de la société", assure Eric Toledano.

Pour une fois, le duo n'a pas écrit les dialogues : ils se sont entourés de scénaristes, dont chacun s’occupe d’un personnage. Mais on retrouve la patte des réalisateurs. "Les psy qui étaient consultants ont veillé au réalisme, précise Olivier Nakache. Et ça, c'est quelque chose qui était très important pour eux. Les réalisateurs ont aussi fait appel à des consultants Par exemple, la position : est-ce qu'on est en face-à-face, le psy derrière ou le patient allongé sur le divan, comme dans dans l'imaginaire des gens? Techniquement, au niveau de la mise en scène, ça ne nous intéresse pas. C'est dans les yeux que tout ça se passe, donc il fallait qu'il soit en face-à-face. Quand la série démarre, Mélanie est allongée et puis elle justifie de changer de place, en disant 'J'ai envie de continuer en face à face'", conclut Eric Toledano.

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