L'empire des séries. Des "Braqueurs" stylisés au milieu de la Mocro-maffia d'Anvers
Julien Leclercq adapte avec rythme et style son film" Braqueurs" dans cette nouvelle série française disponible cette semaine sur Netflix, thriller au coeur de la "Mocro-maffia", la mafia belge et néerlandaise d'origine marocaine.
C’est sec, c’est froid. Dans un Bruxelles et un port d’Anvers moderne, Mehdi, braqueur incarné par Sami Bouajila est à la tête d’un gang ultra professionnel. Lorsque sa nièce se fait kidnapper, il se retrouve à faire équipe avec une petite délinquante qui n’a pas froid aux yeux ni sa langue dans sa poche pour retrouver sa petite amie. C’est le pitch de Braqueurs, la série de Julien Leclercq après le film déjà sec il y a 5 ans avec le même Sami Bouajila.
"Un polar sans flic."
Julien Leclercq, réalisateur de "Braqueurs"franceinfo
On est vraiment dans la série de genre
Le thriller. Le trafic de drogue. Les luttes de gangs. Pour cette série, le réalisateur conserve les fondamentaux du film. Julien Leclercq explique : "C’est un polar sans flic, braqueurs versus dealers. Donc on a pu vraiment développer les cellules familiales des braqueurs, des dealers, et ce qui nous intéressait, c’était de confronter ces familles dans un chaos d’action."
La série vaut aussi pour sa galerie aussi de jeunes délinquants, comme le revendique Julien Leclercq : "Ce qui était intéressant aussi, c’était de traiter les strates du banditisme. Eux, c’est le plus bas. Ça vole des iphones, ça vole dans les sacs à main, dans les terrasses, ça découpe les étiquettes dans les magasins de fringues, et ça sort comme ça. Et ça va devoir s’associer et se confronter à des braqueurs qui sont quasiment des groupes paramilitaires."
Un Sami Bouajila impeccable et taiseux à souhait
Braqueurs est enfin une série très économe en mots, Sami Bouajila est formidable. Julien Leclercq explique : "Sami adore ca. Ce n’est pas seulement un personnage taiseux. La série s’appelle Braqueurs. Certaines résolutions doivent se faire dans l’action, pas nécessairement en faisant exploser des voitures et tirer à tout va. On est dans un ADN d’adrénaline, c’est un guerrier du grand banditisme. C’est comme dans Heat de Michael Mann ou The Town de Ben Affleck, qui sont des films pour moi mythiques. A un moment donné, le seul ennemi qu’il a, c’est le temps et la police."
Braqueurs s’intègre aussi dans une réalité : la Mocro- maffia du port d’Anvers, la mafia marocaine qui importe de la cocaïne. Une série sobre, belle à regarder, dans sa lenteur, et ses éclats de violence. Une histoire de famille alambiquée, mais magnifiquement tournée. Six épisodes disponibles sur Netflix.
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