L'empire des séries. "DEVS", la première série d'Alex Garland
Dans "DEVS", Alex Garland, le romancier de "La Plage" et réalisateur de "Ex Machina" propose un thriller dans un campus californien high tech. Une série en huit épisodes, diffusée chaque semaine sur Canal +
Cela ressemble à ces campus de sociétés californiennes comme Apple ou Google. Au milieu d’une forêt, des bâtiments en verre, au centre, la statue géante d’une petite fille et un patron qui fait penser à ces gourous de la high tech : barbu, cheveux longs, chemise sur t shirt. Son but : déterminer l’avenir à partir du présent grâce à la puissance d’ordinateurs quantiques. C’est ce que vient de réussir Sergeui : il a prédit le comportement d’une fourmi sur un espace de 10 secondes.
Froid comme la high tech
Ce campus cache également un mystérieux bâtiment doré en forme de cube, qui fait penser à un mausolée. C’est là que se trouve le département DEVS, qui donne son titre à cette série en neuf épisodes. N’y rentrent que des pointures en mathématiques, car on tente d’y créer l’impossible. Même le gouvernement américain n’arrive pas à y jeter un œil. A peine embauché, l’employé fait une découverte qui lui vaut d’être rayé de la carte. Sa petite amie, brillante employée de la meme société, ne reste pas de marbre. C’est parti pour un thriller qui est aussi réflexion philosophique et religieuse sur les nouvelles technologies et le déterminisme.
Il ne faut pas s’attacher aux personnages dans Devs. Pas étonnant : son auteur Alex Garland avait déjà malmené ses héros dans son premier roman La Plage. Depuis, le britannique a écrit de nombreux scénarios, dont celui de 28 jours plus tard, qui anticipait la vague de coronavirus et montrait des villes à travers le monde désertes en raison d’un mystérieux virus. Il y a 5 ans, dans son premier long métrage, il traitait de l’intelligence artificielle et mettait déjà en scène un milliardaire hipster à la tête d’une grosse société de nouvelles technologies.
Une réflexion sur les nouvelles technologies
Dans Devs, il poursuit cette réflexion philosophique, scientifique et théologique sur la place des nouvelles technologies en utilisant brillamment le pouvoir des images et une musique hypnotique. L’héroine a des faux airs de Sarah Giraudeau, brillante derrière une nonchalance très enfantine. La série évoque ces entreprises high tech qui ont pris possession de nos vies et que nous détestons tous. Avec en question sous jacente : si nous pouvions anticiper notre futur, changerions-nous le présent ?
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