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L'histoire des femmes en séries. "Orange is the new black", féminisme carcéral

Cette semaine, franceinfo dresse l'histoire des séries qui ont changé l’image de la femme. Mercredi, une plongée sauvage et naturaliste dans une prison pour femmes avec "Orange is the new black". Sept saisons à voir ou revoir sur Netflix. 

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Laura Prepon dans le rôle d'Alex Vause dans la série "Orange is the new black". (Jojo Whilden/Netflix)

Elles s’appellent Piper Chapman, la jolie blonde new-yorkaise, Crazy Eyes, la foldingue noire lesbienne, Red la chef russe de la cuisinne, Sophia le pompier devenue coiffeuse transgenre, Vee mechante et cruelle… toutes plongées dans une prison pour femmes de Lichtfield. Un monde cruel où chacune se révèle mais aussi lutte pour sa survie, sa liberté , le droit de rire et faire l’amour. On connaissait Oz, la série pleine de testostérone située dans une prison.

En 2013, quand Netflix se lance dans la série, à cote du cynique House of Cards, la plateforme lance Orange is the new black, une série féministe crue qui parle à la fois de politique carcérale et de destins de femmes. La série s’inspire des mémoires de Piper Kerman. Tombée amoureuse d’une trafiquante d’héroïne, condamnée et qui racontaot son année en prison. À l’écran, elle devient Piper Chapman, jolie blonde new yorkaise qui à la veille de son mariage est aussi rattrapée par son passé. Elle va devenir notre porte d’entrée dans cet univers carcéral qui a ses propres règles.

Une série crue, reflet de l'actualité politique

Orange is the new black, c’est une série crue. Une bonne sœur avoue s’être soulagée en regardant la sculpture athlétique d’un christ. D’autres avouent découvrir l’existence de leur uretre. Sous l’œil de la première actrice transgenre Laverne Cox, qui fera la une de Time Magazine. On découvre la dureté de l’univers carcéral, les alliances, les trafics divers, les émeutes. La série se fait aussi reflet de l’actualité politique. À l’époque où Donald Trump fermait les frontières, la sixième saison raconte l’incarcération de femmes migrantes.

La série est écrite et dirigée par une femme qui n’a pas sa langue dans sa poche. Jenji Kohan a fait ses armes dans la salle d’écriture de Friends et Sex and the city. Elle raconte qu’elle peut cette fois représenter à l’écran la réalité de son pays, afin d’en finir avec "la télévision blanche de papa" et d’offrir un miroir à tous les spectateurs et spectatrices. Une série choc sur le mode de la comédie, qui dénonce le système carcéral américain industrialisé, les violence policières, les discriminations raciales, etc. Une allégorie de la société américaine avec de sacrés portraits de femmes sans vernis.

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